tag:blogger.com,1999:blog-67264992098540767612024-02-19T08:49:55.251-08:00BabelleUnknownnoreply@blogger.comBlogger47125tag:blogger.com,1999:blog-6726499209854076761.post-240199551196271712011-04-11T02:28:00.000-07:002011-04-11T02:30:38.912-07:00Plus belle la vie d'auto-entrepreneur - épisode 2<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRU88mDNmTjQk49Q1w5nV6PylEew6r3Q0PBMBiWdS4wkV7VXzuWUGzYIloyS7QijTM9y9sCVsxZZiatn9PcMd6jisCHeSCGCnyd-8zQznjXqvB9Azp8sq6uDEveVhka3qciNPJZRmU3CQ/s1600/Episode+2.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 142px; height: 200px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRU88mDNmTjQk49Q1w5nV6PylEew6r3Q0PBMBiWdS4wkV7VXzuWUGzYIloyS7QijTM9y9sCVsxZZiatn9PcMd6jisCHeSCGCnyd-8zQznjXqvB9Azp8sq6uDEveVhka3qciNPJZRmU3CQ/s200/Episode+2.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5594255992150953074" /></a><br /><span style="font-weight:bold;">Babelle vous présente le deuxième épisode de <br />« Plus belle la vie d'auto-entrepreneur »<br />consacré aux artisans<br /><br />Interviews :<br />François Robilliard de « NO MADe » : fabrication et location de yourtes<br />Stéphane Trény de « STF in Wood » : menuisier décorateur<br /><br />Une émission en direct de Lille <br />mardi 12 avril à 19h30<br />sur RCV 99FM<br />ou www.rcv-lille.com<br /><br />et en rediffusion à Arras<br />vendredi 15 avril à 17h<br />sur PFM 99.9<br />ou www.radiopfm.com</span><br /><br /><br />Depuis 1er janvier 2009, le régime de l'auto-entrepreneur permet à tous ceux qui le souhaitent de créer leur propre entreprise en quelques clics sur Internet.<br /><br />Exonération de TVA, fiscalité allégée, paperasses limitées... Selon le portail du gouvernement, c'est « la simplicité même »!<br /><br />Toutefois, après deux ans d'existence, le fameux statut, élaboré dans la hâte, s'avère plus problématique qu'il n'y paraît... Ainsi, bien que présenté comme un remède à la crise, il peut aussi être soupçonné de conforter une certaine précarité sociale.<br /><br />L'émission Babelle a donc décidé de se pencher sur les enjeux socio-économiques d'un système qui a déjà été adopté par plus de 500 000 personnes en France.la rédactionhttp://www.blogger.com/profile/17445246628322349390noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6726499209854076761.post-16341525794104346532011-04-04T05:00:00.000-07:002011-04-04T05:01:36.160-07:00Nucléaire: arrêtons Fessenheim !<span style="font-weight:bold;">Ils n'ont pas arrêté Fukushima,arrêtons Fessenheim.</span><br /><br />Le monde entier a vu exploser le bâtiment qui abrite le réacteur de Fukushima. Mis en service en 1970, c'est l'un des plus anciens au Japon. Il devait être fermé le mois dernier.<br /><br />Mais, à la demande de l'opérateur Tepco, les autorités japonaises ont accordé un permis d'exploitation pour dix années de plus. On connait la suite : séisme de 8,9 sur l'échelle de Richter, arrêt automatique de la centrale, tsunami qui inonde les installations électriques de secours, échauffement puis fusion partielle du cœur : un scénario catastrophe qui a mis les "experts" en sûreté nucléaire en défaut.<br /><br />En France, le réacteur le plus ancien est celui de Fessenheim.<br /><br />Il a été construit à partir de 1970 en bordure du grand canal d'Alsace, entre Bâle et Strasbourg, dans une zone d'activité sismique. Il a été construit avec les normes anti-sismiques des années 60 qui sont très éloignées des normes actuelles.<br /><br />En 2000, un rapport de l'Autorité de sûreté nucléaire indiquait que certaines fonctions de sauvegarde assurant le refroidissement du réacteur pourraient ne plus être assurées en cas de séisme. Malgré la vétusté des installations et les risques sismiques, EDF a demandé à prolonger l'exploitation de la centrale. Un grand nombre d'élus et de citoyens s'y opposent.<br /><br />Le 9 mars dernier, le tribunal administratif de Strasbourg a débouté les élus qui demandaient la fermeture de Fessenheim pour cause de vétusté et de dangerosité. Aurait-il prononcé le même jugement aujourd'hui ?<br /><br />C'est dans quelques semaines que l'Autorité de Sûreté Nucléaire doit rendre son avis autorisant ou non une prolongation de l'exploitation du réacteur n°1 de la centrale de Fessenheim pour dix ans supplémentaires.<br /><br />Après la catastrophe de Fukushima, il n'est plus acceptable de mentir sur les dangers du nucléaire, en particulier dans les zones sismiques. L'accident de Fukushima démontre que, même dans un pays réputé pour son expertise en matière nucléaire, le risque zéro n'existe pas.<br /><br />La ministre de l'écologie explique que la centrale de Fessenheim a été construite pour résister au risque sismique maximal constaté sur les 1000 dernières années, augmenté d'une marge de sécurité. C'est avec les mêmes arguments que les Japonais ont prolongé l'exploitation du réacteur de Fukushima. Le désastre japonais démontre qu'il n'est plus possible de raisonner ainsi. Voilà pourquoi les signataires demandent l'arrêt immédiat de la centrale de Fessenheim.<br /><br /><span style="font-weight:bold;">http://www.stopfessenheim.net/</span>la rédactionhttp://www.blogger.com/profile/17445246628322349390noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6726499209854076761.post-41871334732889408342011-03-28T09:26:00.000-07:002011-03-28T09:28:24.113-07:00Plus belle la vie d'auto-entrepreneur<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjy-_AUcED3ongCzPRqH1fiedUQY-fwxxtOLZcA7X5DCuT4pPuuzpGZKOgvf55AzrQBafBDoLS-MHX40B1Da0tZMt4tu_1PUwgnOvU_9VEqhqhXCLXUNoUZ7fRdbd8OoRASWZrDxjkxIP4/s1600/Autoentreprise.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 142px; height: 200px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjy-_AUcED3ongCzPRqH1fiedUQY-fwxxtOLZcA7X5DCuT4pPuuzpGZKOgvf55AzrQBafBDoLS-MHX40B1Da0tZMt4tu_1PUwgnOvU_9VEqhqhXCLXUNoUZ7fRdbd8OoRASWZrDxjkxIP4/s200/Autoentreprise.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5589168464858716658" /></a><br /><span style="font-weight:bold;">Babelle vous présente le premier épisode de <br />« Plus belle la vie d'auto-entrepreneur »<br /><br />avec l'interview<br />de François Annycke, un des « pionniers » de l'auto-entreprise, <br />spécialiste du domaine culturel<br /><br />Une émission en direct de Lille <br />mardi 29 mars à 19h30<br />sur RCV 99FM<br />ou www.rcv-lille.com<br /><br />et en rediffusion à Arras<br />vendredi 1er avril à 17h<br />sur PFM 99.9<br />ou www.radiopfm.com</span><br /><br /><br />Depuis 1er janvier 2009, le régime de l'auto-entrepreneur permet à tous ceux qui le souhaitent de créer leur propre entreprise en quelques clics sur Internet.<br /><br />Exonération de TVA, fiscalité allégée, paperasses limitées... Selon le portail du gouvernement, c'est « la simplicité même »!<br /><br />Toutefois, après deux ans d'existence, le fameux statut, élaboré dans la hâte, s'avère plus problématique qu'il n'y paraît... Ainsi, bien que présenté comme un remède à la crise, il peut aussi être soupçonné de conforter une certaine précarité sociale.<br /><br />L'émission Babelle a donc décidé de se pencher sur les enjeux socio-économiques d'un système qui a déjà été adopté par plus de 500 000 personnes en France.la rédactionhttp://www.blogger.com/profile/17445246628322349390noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6726499209854076761.post-10591723686061448122011-03-18T08:38:00.000-07:002011-03-18T08:39:52.054-07:00Revue de presse 15/03/11 - CATASTROPHE nucléaireAujourd'hui, j'ai prévu de vous annoncer de très bonnes nouvelles!<br /><br />La première - et elle est de taille - c'est que vous pouvez vous rendormir tranquilles sur vos deux oreilles, mes bons concitoyens, car la technologie nucléaire est ab-so-lu-ment sans danger...<br /><br />Oui, mais, me direz-vous, et la catastrophe actuellement en cours au Japon? Don't worry, be happy! Il ne s'agit nullement d'une « catastrophe nucléaire » mais seulement d'un "accident grave", dixit notre bon ministre de l'Industrie, Éric Besson... C'est ainsi qu'au cours d'une conférence de presse tenue samedi après-midi, alors que le premier réacteur de la centrale de Fukushima venait d'exploser le matin même, que le clairvoyant Éric Besson s'est montré tout à fait rassurant : "A ce stade, et selon les informations dont on dispose, (…) cela n'a rien à voir avec Tchernobyl".<br />Et sa comparse de l'Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, de confirmer : "Aujourd'hui ont été relâchées dans l'environnement des émanations de vapeurs faiblement radioactives qui, au moment où nous parlons, ne semblent pas devoir être dangereuses pour les Japonais eux-mêmes"...<br />Avec des vapeurs « faiblement radioactives » il n'y avait donc aucune raison de s'inquiéter, non? <br /><br />Bon, d'accord, le lendemain, le réseau Sortir du Nucléaire a publié les premières mesures indépendantes de radioactivité relevées aux abords de Fukushima par six courageux journalistes japonais, mesures, il est vrai, quelque peu alarmantes... Il apparaît ainsi que les habitants de la région reçoivent en seulement quelques heures la dose de radiations tolérée en France annuellement !<br />Mais bon, puisqu'il ne s'agit pas d'une « catastrophe nucléaire », ne nous alarmons pas pour si peu...<br /><br />Pardon ? Si je n'ai pas oublié quelques détails dans ma démonstration ? <br />A dire vrai, j'ai peut-être omis de rappeler que depuis l'explosion du premier réacteur samedi, il y a aussi eu l'explosion du réacteur 3 de Fukushima hier, lundi... Et puis, surtout qu'aujourd'hui même – mardi pour nos auditeurs arrageois – la crise nucléaire a gagné en intensité avec l'explosion du réacteur n°2.<br />Et là... C'est indéniable... Même Éric Besson l'a enfin avoué ce matin sur RTL : "On est sur le chemin d'une catastrophe"...<br /><br />Le TRES GROS problème, comme nous l'apprend un communiqué de Greenpeace, c'est en effet que, cette fois-ci, l'explosion ne s'est pas produite à l'extérieur mais à l'intérieur de l'enceinte, « sous la cuve du réacteur dans laquelle les combustibles radioactifs sont en grande partie fondus ». Les combustibles irradiés se trouveraient ainsi en contact direct avec l’atmosphère et tout refroidissement serait désormais quasiment impossible. Selon Sophia Majnoni, la responsable du sujet Nucléaire pour l'ONG, “on se rapproche du pire scénario possible et il est maintenant certain que des rejets de radionucléides ont commencé”.<br />Selon Greenpeace toujours, les autorités japonaises rapportent avoir mesuré un niveau de radioactivité pour une heure équivalent à plus de huit fois la dose annuelle admise pour le public. Or, cette radioactivité peut se disperser au-delà de la zone de 20 km déjà évacuée, atteindre les populations et contaminer durablement l’environnement, portée notamment par les vents du Nord vers la capitale archipeuplée, Tokyo.<br /><br />Alors oui, excusez-moi Monsieur Besson, mais c'est malheureusement bien à une situation catastrophique à laquelle nous assistons impuissants aujourd'hui...<br /><br />Chers auditeurs, je suis confuse, je vous avais pourtant annoncé des bonnes nouvelles pour ma chronique d'aujourd'hui...<br />Je vais donc faire un petit effort, en vous annonçant avec notre président préféré, qu'au moins, en France, nous n'avons aucun risque de vivre une telle catastrophe nippone !<br />Ben ouaip, si on en croit les propos de Sarkozy rapportés hier par le Parisien, «Si on a perdu des marchés et des appels d’offres, c’est parce qu’on est les plus chers. Et si on est les plus chers, c’est parce qu’on est les plus sûrs !» Bien sûr !<br />Et notre VRP national de l'atome d'ériger l'EPR en exemple : «L’EPR, je connais bien le chantier, j’y suis allé plusieurs fois. Je suis désolé de dire ça, mais on a la double coque ! Le principe de la double coque, c’est que si un Boeing 747 s’écrase sur une centrale, le réacteur n’est pas touché».<br />Vous voilà rassurés, braves gens ?<br />Ben vaudrait mieux pas !<br />Et là, je m'appuie sur une interview donnée dimanche par Jean-Marie Brom à l'Est Républicain. Selon ce porte-parole du Réseau Sortir du Nucléaire, en effet, plusieurs centrales françaises pourraient fort bien connaître le même triste sort que les centrales nippones, en particulier la plus ancienne toujours en activité, celle de Fesseheim en Alsace, construite sur une faille sismique connue et avérée...<br /><br />De même, un communiqué du Réseau Sortir du Nucléaire nous rappelle que le Réseau et d'autres associations ont rendu public, en 2003, un document « confidentiel défense » d’EDF, démontrant que le réacteur nucléaire EPR ne résisterait pas au crash d'un avion de ligne... pas plus d'ailleurs qu'aucun autre réacteur nucléaire au monde !<br />En outre, la société EDF elle-même a récemment révélé que 19 des 58 réacteurs français possèdent des générateurs de secours qui ne démarreraient pas en cas de besoin...<br />Vous étiez rassurés, braves gens ? Et bien tremblez maintenant !<br /><br />Pour finir ma chronique, je vous propose quand même une vraie bonne nouvelle à laquelle je crois sincèrement, mais dont le revers de la médaille est fort effrayant : LES CATASTROPHES NATURELLES N'EXISTENT PLUS !<br />Attention, ne montez pas au créneau tout de suite, car je reformule plus justement : les catastrophes naturelles ne DEVRAIENT plus exister...<br />Ainsi, on a tous en mémoire le séisme meurtrier qui a causé plus de 200 000 morts à Haïti l'an dernier. Pourquoi un tel drame ? Parce que les tremblements de terre sont inévitables, bien sûr... Mais aussi et surtout parce qu'Haïti est un des pays les plus pauvres du monde, et qui dit pays pauvre dit aussi bâtiments de piètres qualités, infrastructures défaillantes, déboisement à outrance et érosion dans le cas d'Haïti, etc.<br />Un pays aussi développé que le Japon, en revanche, a largement les moyens de protéger sa population des drames naturels : bâtiments anti-sismiques de pointe, organisation pointue des secours, système d'alerte d'une performance unique au monde... (D'ailleurs, selon un article du Monde de dimanche 3 minutes ont suffi aux autorités japonaises pour lancer les premières alertes au tsunami après la fin du séisme...) Alors, oui, le tsunami a fait 10 000 morts, c'est dramatique, mais on a évité le pire !<br />Malheureusement, seulement 10 000 morts, ça ne devait pas être assez drôle, alors le monde moderne a inventé la catastrophe nucléaire... Bravo, comme ça, finalement, Haïti dévastée n'aura plus grand chose à envier à un Japon irradié...<br /><br />Je suis bien obligée de conclure avec le slogan du Réseau Sortir du Nucléaire : <span style="font-weight:bold;"> la seule décision politique responsable, pour le Japon comme pour la France, est de sortir du nucléaire !</span>la rédactionhttp://www.blogger.com/profile/17445246628322349390noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6726499209854076761.post-40014214406617915422011-03-15T02:28:00.000-07:002011-03-15T02:32:32.570-07:00mardi 15 mars 13 h : Flash mob anti nucléaire !<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXvlLRBmFF_BeDHxpglAeCNNoefI5aKarWJx08TSCx4Y6TMk2qOhRktlchYV9vwZktz4R0yjc2mIPQmQq4K4qYU1ZIaDiyRq3z5NBher8ctvHRWxP14Svwcuqp5LjoeSlnXXs62gmEofw/s1600/LogoSDN.gif"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 158px; height: 112px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXvlLRBmFF_BeDHxpglAeCNNoefI5aKarWJx08TSCx4Y6TMk2qOhRktlchYV9vwZktz4R0yjc2mIPQmQq4K4qYU1ZIaDiyRq3z5NBher8ctvHRWxP14Svwcuqp5LjoeSlnXXs62gmEofw/s200/LogoSDN.gif" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5584237167044382530" /></a><br /><span style="font-weight:bold;">Être actifs aujourd’hui pour ne pas être radioactifs demain</span><br /><br />Mardi 15 mars, 13h, heure française, retrouvons-nous pour une flash mob géante partout dans les villes de France en solidarité avec le peuple japonais et pour dire non au nucléaire au Japon comme partout ailleurs.<br /><br />A Lille rendez-vous est donné pour une flashmob à 13h00 Grand’Place.<br /><br />http://groupes.sortirdunucleaire.org/alerte-japon/rassemblements.html<br /><br />http://lille.lesverts.fr/+Minute-de-silence-en-solidarite+la rédactionhttp://www.blogger.com/profile/17445246628322349390noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6726499209854076761.post-47744104799199190462011-03-09T01:40:00.000-08:002011-03-09T01:42:41.479-08:00Appel du Cyclo-tour des paysans<span style="font-weight:bold;">Voici un appel à participation au cyclo tour des paysans "enquête" de Terres en Nord-Pas de Calais / Belgique du 8 au 23 avril 2011.</span><br /><br />Pourquoi participer ou soutenir le cyclo tour des paysans "enquête" de terres ?<br /><br />Nous sommes de plus en plus nombreux à aspirer à une vie simple, à souhaiter rester connectés à un petit bout de terre et de nature, à vouloir nourrir d'autres avec de bons produits, à désirer habiter un abri démontable ou mobile...<br /><br />Nous avons beaucoup de bonnes raisons d'avancer vers ces choix de vie, alors nous décidons d'enfourcher nos vélos pour parcourir les routes de la région, à la rencontre de ces habitants, des institutions agricoles et politiques, des paysans, des terres en lutte, des expériences de vie collective, des choix d'habitat léger et sans fondation, donc moderne...<br /><br />Si vous voulez vous questionner et questionner celles et ceux que nous allons rencontrer sur le statut et l'identité paysanne, sur le droit d'accès à la terre, sur le droit au logement en milieu rural et l'économie paysanne, alors il ne vous reste plus qu'a vous libérer un, deux ou plusieurs jours pour venir pédaler à nos cotés !<br /><br />Vous trouverez sur le site du cyclo tour des photos, des conseils, des informations concernant l'organisation, les étapes, les besoins matériels... www.cyclopaysannpdc.net<br /><br />N'hésitez pas à nous contacter pour nous signaler votre soutien ou votre participation, nous vous encourageons à diffuser ce courriel dans vos réseaux, merci d'avance et à bientôt sur la selle.<br /><br /><span style="font-weight:bold;">Le collectif du cyclo tour des paysans "enquête" de Terres.<br />03 20 56 22 01 / 06 22 13 32 33</span>la rédactionhttp://www.blogger.com/profile/17445246628322349390noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6726499209854076761.post-82020669695859513112011-02-18T08:33:00.000-08:002011-02-18T08:35:30.555-08:00Revue de presse 15/02/11 - Vies de merdeAujourd'hui, spécialement pour vous, Babelliens et Babelliennes, j'ai décidé d'intituler ma revue de presse « Vies de merde »...<br /><br />Il y a quelques temps, en effet, j'ai découvert le site viedemerde.fr et ce fut comme une révélation !<br />J'avais enfin trouvé le moyen le plus catharsique qui soit de se consoler de sa propre vie de merde : se gausser de celle des autres ! Et ça fait un bien fou !<br /><br />Le principe est simple : tout internaute peut poster en ligne une anecdote vécue ou fictive, en respectant trois règles de base : le texte doit commencer par « aujourd'hui », ne pas dépasser quelques lignes et finir par la formule rituelle « vie de merde »!<br /><br />Je vous donne un exemple tout frais pêché ce matin sur le site :<br />« Aujourd'hui, je suis infirmière et un patient se plaint d'une légère blessure au doigt. Pour plaisanter, je lui lance : "Oh, mais il va falloir amputer !" Je reste persuadée que, s'il n'avait pas déjà eu une jambe en moins, il aurait ri. VDM »<br /><br />Allez, et puis un autre petit pour la route :<br />"Aujourd'hui, comme d'habitude, quand je ris, je pète. Aujourd'hui, c'est mon gynéco qui m'a fait rire. VDM »<br /><br />Pour ma part, vous l'aurez compris, si j'ai passé une heure ce matin sur viedemerde.fr, c'était justement pour me consoler de ma propre poisse...<br />Je vous la fais courte (c'est la règle!) :<br />« Aujourd'hui, je suis journaliste à Pôle Emploi (disons pour me rassurer que je fais un reportage en immersion depuis plusieurs mois, sorte de remake d'une rubrique « j'ai testé pour vous : la vie de demandeuse d'emploi »)... <br />Bref, afin d'élargir mes compétences professionnelles et ainsi augmenter mes opportunités d'embauche et ainsi participer moi aussi à la croissance nationale, je demande à faire une formation en graphisme. « C'est une très bonne idée ! » me dit ma conseillère, « d'ailleurs, la Région finance justement une formation de trois mois commençant le 21 février. »<br />Je démissionne donc de mon boulot alimentaire de serveuse, me rendant ainsi disponible pour cette nouvelle étape de mon « Parcours personnalisé d'accès à l'emploi »... Manque de bol ! Personne n'avait encore pensé à m'informer de l'entretien préalable une semaine avant le début des cours pour acter ma candidature... entretien au cours duquel j'apprends que je suis (dixit) « trop diplômée » pour cette formation réservée aux (toujours dixit) chômeurs « moins qualifiés »... Ben merde! Ma maman m'avait pourtant bien dit qu'il fallait aller à l'école pour trouver un boulot...<br />Pôle Emploi... Plus merde la vie ! »<br /><br />Allez, j'arrête de me plaindre, après tout, il y a largement pire comme situation...<br />Dans le genre « vie de merde » par exemple, le journal <span style="font-style:italic;">Charlie hebdo</span> de cette semaine nous raconte la triste histoire d'Aldina, jeune capverdienne sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français. Depuis son interpellation le 27 janvier, Aldina était enfermée en centre de rétention, séparée de sa fillette de deux ans, Jessica, laquelle souffre de fréquentes et violentes crises d'asthme nécessitant un suivi hospitalier...<br />Alors qu'Aldina fait appel de son maintien en rétention le 2 février dernier, la juge lui assène cruellement un « inutile de pleurer, vous n'influencerez pas la cour ! »...<br />Heureusement, aux dernières nouvelles, selon le site du Réseau éducation sans frontières, la jeune femme aurait été libérée la semaine dernière.<br />Cela n'en demeure pas moins un bel exemple de cette « vie de merde » que la France impose aux étrangers non désirés...<br /><br />Je reste sur la même thématique, avec un autre exemple de « vie de merde », glané dans <span style="font-style:italic;">Politis </span>cette fois-ci. <br />Alors que la loi sur l’immigration arrive au Sénat, l'hebdomadaire relaie cette semaine, en effet, l'appel de plusieurs associations de solidarité à défendre le droit au séjour pour raisons médicales. <br />En guise d'introduction, la journaliste Noëlle Guillon évoque le cas de Gnima Solly, Sénégalaise arrivée en France en 2001 et souffrant de diabète. Depuis 2006, le renouvellement de son titre de séjour lui étant refusé, Madame Solly ne peut plus accéder à la couverture médicale universelle. <br />« Au Sénégal, les médicaments existent, mais je n’y ai pas accès. Si je ne reste pas en France, c’est la mort assurée », explique-t-elle au magazine. Officiellement, Madame Solly devrait pourtant pouvoir bénéficier au droit de séjour pour raisons médicales.<br />Mais, c'est sans compter l'arbitraire des préfectures limitant l'accès à un droit, de toute façon en passe d'être remis en cause... En effet, en remplaçant la notion « d'accès effectif » aux soins dans le pays d'origine par celle de la « disponibilité » des soins, le texte de loi actuellement débattu au Sénat compromet dangereusement l'accès aux soins des étrangers. « La majorité des traitements existent dans la soixantaine de pays où nous sommes présents, témoigne ainsi Olivier Bernard, président de Médecins du monde. Mais pour qui sont-ils réellement “disponibles”? Parfois, pas plus de 5% de la population n’y a accès. »<br />En résumé, les 95% restants devront bientôt se contenter de poster bien vite leurs malheurs sur viedemerde.fr avant leur prochaine crise d'hypoglycémie...<br />Quant à moi, je vous dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Plus belle la vie!<br /><br />ZBla rédactionhttp://www.blogger.com/profile/17445246628322349390noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6726499209854076761.post-91582419154091073292011-01-26T04:32:00.000-08:002011-01-26T04:35:40.595-08:00Revue de presse 25/01/11 - Antisèche antiloppsi2Je ne suis vraiment pas sûre qu'on va se régaler aujourd'hui...<br />D'abord, parce que j'ai bien conscience de rarement vous remonter le moral avec mes médias alternatifs, souvent fort pessimistes quant au genre humain...<br />(Promis, un jour je viendrais avec la <span style="font-style:italic;">Voix du Nord</span> pour vous révéler le restaurant favori de Dany Boon chez les ch'tis et peut-être même que grâce à <span style="font-style:italic;">Télé 7 jours</span> je vous ferais découvrir le coiffeur secret, à l'origine du ma-gni-fique brushing de Derek Sheppard de Grey's anatomy!)<br />En attendant, j'ai l'impression aujourd'hui d'avoir mal fait mon boulot de chroniqueuse bolchévico-syndicaliste d'ultra-gauche sur une antenne associative, elle-même aux mains d'un groupuscule anarcho-rock'n roll...<br /><br />En effet, il y a des jours, dans une vie de militante, où l'on a l'impression d'arriver largement après la bataille... C'est ce qu'il m'arrive avec la loi Loppsi2.<br /><br /><span style="font-style:italic;">« Je ne peux pas venir manger chez toi lundi parce que j'ai trop de boulot avec la mobilisation anti-Loppsi2 »</span>, me dit une copine la semaine dernière. AntiLoppsi2 ? Qu'esse c'est-t'y encore que c'tte bête-là ? me dis-je alors en ma Ford intérieure. Un truc liberticide de plus à rajouter sur ma liste noire, un sujet parmi d'autres pour une revue de presse énervée...<br />Le hic, c'est que cette fameuse loi Loppsi2 a déjà été adoptée en deuxième lecture au Sénat. Jeudi dernier pour être précise.<br />Pourtant, ça fait déjà un moment qu'elle est dans les cartons cette Loppsi2...<br />Mais je suis comme tout le monde, y a des fois où je n'ai pas envie... pas envie de décortiquer un sujet compliqué, pas envie de découvrir un nouveau moulin contre lequel il va encore falloir se battre...<br />D'ailleurs, elle a un peu été préparée dans ce sens la Loppsi2 !<br />Dans son blog sur <span style="font-style:italic;">Mediapart</span>, la chroniqueuse Liliane Baie se demande ainsi pourquoi on entend si peu parler de cette nouvelle Loi sur la Sécurité Intérieure.<br />Côté médias, Liliane Baie suggère que les journalistes ont peut-être du mal à résumer un texte qui aborde des champs aussi vastes et différents que la vidéo-surveillance, les mineurs délinquants, le flicage d'Internet, l'habitat hors normes, les peines-planchers, etc.<br />Mais la bloggeuse évoque aussi une certaine perte d'intérêt pour une loi <span style="font-style:italic;">« en discussion depuis tellement longtemps que l'intérêt qu'elle a suscité s'est émoussé, surtout dans une société médiatique qui a besoin de faire croire que tout commence chaque jour »...</span><br />Et quelques lignes plus loin, j'ai eu l'impression qu'elle parlait justement de moi, Liliane Baie :<br /><span style="font-style:italic;">« Quant aux lecteurs, à part ceux qui, dès le début, ont lu le texte, il me semble qu'ils sont nombreux à s'être lassés de lire çà et là ce nom charmant "Loppsi 2", qui évoque, comme je l'ai déjà écrit, un héros de cartoon, et ce d'autant plus que les sujets d'inquiétude ou d'indignation, voire de révolte, ne manquent pas, ce qui a tendance à mettre dans l'ombre les propos alarmistes de ceux qui tentent d'éveiller les citoyens sur ce projet de Loi. »</span><br />Et là, je me suis dit, un petit effort, Zoé, tu pourrais au moins survoler quelques articles sur la question! Finalement, je n'ai pas eu le temps de trouver beaucoup d'infos, alors je me contenterai d'évoquer l'édito du site http://antiloppsi2.net qui a le mérite de lister assez clairement les points polémiques du texte de loi.<br />I y en a un paquet, alors je vous en livre seulement quelques-uns en vrac:<br />- la possibilité d'expulser en 48h et sans contrôle du juge les occupants d’habitats hors norme (tente, cabane, caravane, yourte, mobile home, camion aménagé …) et de détruire leur habitat;<br />- le durcissement du contrôle social et l'obligation de délation pour les travailleurs sociaux;<br />- la généralisation du fichage et de la vidéo-surveillance, y compris privée;<br />- le bracelet électronique pour les sans-papiers;<br />- le filtrage et la censure de sites Internet...<br />Et puis, si vous en voulez encore, je vous informe qu'une réunion aura lieu aujourd'hui, mercredi, à 18h à la MRES (avant-hier pour les auditeurs de PFM) afin de préparer la journée d'action qui se passera à Lille ce dimanche 30 janvier.<br /><br />Enfin, puisqu'on parle de mobilisations, je voulais vous signaler aussi une journée de résistances qui aura lieu samedi à Norrent-Fontes, suite à l'injonction faite au maire fin décembre par le Préfet de démanteler au plus vite le campement de migrants érythréens de sa commune. Malgré le refus de Marc Boulnois de s'exécuter, plusieurs réfugiés ont notamment été arrêtés début janvier et certains risquent l'expulsion imminente.<br />L'association Terre d'errance vous invite ainsi dimanche à une marche solidaire d'Isbergues à Norrent-Fontes (le départ est fixé à 10h à la gare d'Isbergues), laquelle sera suivie d'un repas et de tables rondes à la salle des Tilleuls de Norrent-Fontes.<br />Encore un weekend chargé en perspective!<br /><br /><br /><span style="font-weight:bold;">Journée de résistances<br />Samedi 29 janvier<br />Norrent-Fontes (salle des Tilleuls)<br /><br />Journée anti-Lopp2<br />Dimanche 30 janvier<br />Marché de Wazemmes</span>la rédactionhttp://www.blogger.com/profile/17445246628322349390noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6726499209854076761.post-78029196176401759962011-01-20T01:18:00.000-08:002011-01-20T01:51:21.640-08:00Revue de presse 18/01/11 - Merci aux insoumis !Tunisie. Lundi, après trois semaines d'émeutes et la fuite du président Ben Ali en Arabie Saoudite, son dernier Premier ministre, Mohamed Ghannouchi, a annoncé qu'il avait formé un gouvernement d'union nationale de 24 membres, dont trois chefs de l'opposition légale, huit ministres de l'ancien gouvernement et des représentants de la société civile.<br />Mardi, ce nouveau gouvernement est déjà contesté, du fait notamment de la présence en son sein des anciens ministres du régime...<br />Ainsi, pour l'heure, l'issue du mouvement de révolte tunisien n'est encore pas assurée. Observatrice lointaine et mal informée, je ne me permettrai donc pas de pronostiquer d'ores et déjà l'arrivée d'une véritable démocratie de droits en Tunisie.<br />Toutefois, je me devais de saluer avec ma consœur Roukaya le courage des Tunisiens de la Révolte des Jasmins, qui sont en passe de devenir un modèle d'indignation pour le monde arabe, mais aussi pour nous, en France.<br /><br />Je voudrais d'abord rendre hommage à Mohamed Bouazizi, le premier martyr de la révolte tunisienne, ce jeune diplômé chômeur de 26 ans qui s'est immolé, le 17 décembre 2010, parce que les autorités l'empêchaient de vendre ses fruits et légumes faute d'autorisation. Je voudrais rendre hommage aussi aux dizaines de manifestants tués par une répression sanglante pendant ces trois semaines de révolte. Plus généralement, je voudrais rendre hommage aux peuples tunisien, mais aussi algérien, jordanien, égyptien, qui commencent à se soulever contre les Ben Ali, Kadhafi, Bouteflika, et autres Moubarak lequel, par exemple, âgé de 82 ans, règne depuis plus de trente ans sans partage en Égypte...<br />Aux cris de « Liberté, dignité, travail! », ils nous montrent notamment que la question sociale est indissociable de la question démocratique et j'espère que cette insoumission a encore de beaux jours devant elle!<br />Pour reprendre Edwy Plenel, dans son édito du 16 janvier sur Médiapart, <span style="font-style:italic;">« le peuple tunisien vient de montrer aux habitants du monde arabo-musulman, du Maghreb au Machrek, qu'il n'y a pas de fatalité à la servitude et que des régimes apparemment inébranlables peuvent s'effondrer sous le poids de leurs injustices et de leurs impostures. »</span><br />Je vous invite d'ailleurs à consulter en ligne l'analyse pointue de l'éditorialiste*, pour qui les évènements tunisiens pourraient non seulement ébranler le monde arabe, mais aussi les politiques français, de droite, comme de gauche! En effet, si on a tous retenu la sortie de Michèle Aliot-Marie qui voulait conseiller la police de Ben Ali dans son effort de répression... Mediapart nous rappelle que DSK, en tant que directeur général du FMI, a quant à lui déjà fait l'éloge du modèle tunisien, portant ainsi un jugement <span style="font-style:italic;">« très positif »</span> sur la politique du pays...<br /><br />Pour finir, je ne résiste pas à vous copier ici un passage intégral du texte d'Edwy Plenel, parce que je trouve qu'il s'agit d'une brillante démonstration du caractère POPULAIRE de cette insoumission tunisienne, dans une région où les seuls véritables opposants aux pouvoirs autoritaires sont bien trop souvent les islamistes radicaux:<br /><br />« Or tous ces pouvoirs plus ou moins autoritaires, qui désespèrent les espoirs de la rue arabe et donnent ce visage d'immobilisme politique à la région, sont soutenus par les puissances occidentales, activement ou silencieusement. La menace islamiste est leur caution et leur alibi. Caution de leur existence intouchable : retournant à leur profit l'idéologie du choc des civilisations, ils se posent en rempart contre l'extrémisme musulman. Alibi de leurs crimes impunis : partenaires de la ténébreuse guerre antiterroriste, ils y trouvent des excuses pour leurs violations des droits et leurs vols des richesses. La vérité est pourtant qu'ils ont enfanté cet islam politique, non seulement en trahissant leurs promesses initiales mais, souvent, en étant les premiers à utiliser l'arme religieuse pour mater, par le passé, les contestations sociales et démocratiques qui les ébranlaient.<br />Telle est la radicale nouveauté introduite par l'insurrection tunisienne : le retour au premier plan de la question démocratique et de la question sociale, indissociables. Qu'il s'agisse de l'Afrique du Nord ou du Proche-Orient, c'est le surgissement d'un message d'espoir après tant de décennies dominées par la régression religieuse, les replis identitaires et les affrontements sectaires. Se battre pour la liberté et l'égalité, pour le droit de s'exprimer et le droit de travailler, pour le droit d'avoir des droits tout simplement, c'est échapper aux identités immuables et aux communautés fermées. C'est chercher et inventer ce qui rapproche et rassemble, au lieu d'exacerber ce qui divise et ce qui éloigne. C'est en somme construire ensemble un avenir politique dont l'exclusion et l'intolérance ne seraient plus les normes. Un avenir où la raison l'emporterait sur la croyance. »<br /><br />* http://www.mediapart.fr/journal/international/160111/lespoir-tunisien-secoue-la-francela rédactionhttp://www.blogger.com/profile/17445246628322349390noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6726499209854076761.post-49780938337798442472011-01-19T10:00:00.000-08:002011-01-19T10:02:10.446-08:00Communiqué Sortir du nucléaireNon à la propagande d'AREVA !<br /><br />Janvier 2011 : impossible d’échapper au nouveau spot publicitaire d’AREVA dont 1 500 spots TV sont diffusés sur 30 chaînes TV.<br /><br />Une campagne de propagande mondiale de 20 millions d’euros de promotion du nucléaire, payée par les contribuables puisque l’État est actionnaire à 90 % d’AREVA.<br /><br />Le 14 janvier 2011, le Réseau "Sortir du nucléaire" a porté plainte contre ce spot devant le jury de déontologie publicitaire. <br /><br /><object type="application/x-shockwave-flash" data="http://videos.sortirdunucleaire.org/plugins/Lecteur_multimedia/flash/player_flv_maxi.swf" width="480" height="360"><br /><param name="movie" value="http://videos.sortirdunucleaire.org/plugins/Lecteur_multimedia/flash/player_flv_maxi.swf" /><br /><param name="FlashVars" value="flv=http://videos.sortirdunucleaire.org/IMG/flv/Contrepub-Areva.flv&width=480&height=360&bgcolor1=ffffff&bgcolor2=cccccc&buttoncolor=999999&buttonovercolor=0&slidercolor1=cccccc&slidercolor2=999999&sliderovercolor=666666&textcolor=0&showstop=1&title=Spot+de+contre-information+du+R%C3%A9seau+%22Sortir+du+nucl%C3%A9aire%22 &startimage=http://videos.sortirdunucleaire.org/IMG/jpg/logo-pubareva.jpg&ondoubleclick=fullscreen&showfullscreen=1&autoplay=0" /><br /><param name="allowFullScreen" value="true" /><br /></object>la rédactionhttp://www.blogger.com/profile/17445246628322349390noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6726499209854076761.post-46443089871060012011-01-19T09:03:00.000-08:002011-01-19T09:07:45.203-08:00Balle perdue<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0M51bteuz9G5Ptnzm0a-YhFBcbNcVGw70Chm5TJaMUnuTXYRvKK4wkcl6KdxIfyk8NtBDlReiujE478goOH3GcOUaIgPHLbKmg9ESfltB8ZuIyaCV4-pzPI5-RBbVHgg4hBDeJvJvGR8/s1600/ashtones.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 153px; height: 200px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0M51bteuz9G5Ptnzm0a-YhFBcbNcVGw70Chm5TJaMUnuTXYRvKK4wkcl6KdxIfyk8NtBDlReiujE478goOH3GcOUaIgPHLbKmg9ESfltB8ZuIyaCV4-pzPI5-RBbVHgg4hBDeJvJvGR8/s200/ashtones.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5563944824859736626" /></a><br />Salut Babelliens, salut Babelliennes,<br /><br />Vous m'excuserez, j'avais envie de vous souhaiter une bonne année, une bonne santé, des thunes, des bonheurs partagés, du bon son sur RCV (entre autres!), des câlins et des baisers, un toit au-dessus de vos têtes et de chouettes trucs à becqueter, une planète moins dévastée, moins de cons et moins d'opprimés... Bref, j'étais de bonne volonté... Et puis j'ai entendu cette histoire du musicien des Ashtones...<br />Tu roules pépère sur l'autoroute et tu te prends la <span style="font-style:italic;">« balle perdue »</span> d'un connard en kaki qui taquine le moineau... « Putain de destin, ça craint »... C'est du Renaud, de l'époque où il était moins con et moins bouffi, mais je trouve que ça colle bien aujourd'hui.<br />Et puis d'abord, c'est quoi une <span style="font-style:italic;">« balle perdue »</span>? Moi je perds mes clés, mon portable, ma carte d'identité... Y en a qui perdent des balles, bêtement, dans la carotide d'un type sur l'autoroute... ça donne envie de tout faire péter, de chialer...<br />Alors, pour 2011, ce que je vous souhaite, c'est de ne surtout rien lâcher face à tous ces trous du cul qui vous tuent d'une <span style="font-style:italic;">« balle perdue »</span>...<br /><br />Zoé<br /><br /><span style="font-weight:bold;">Concert des Ashtones maintenu ce jeudi 20 janvier à la Maison des Etudiants à Villeneuve-d'Ascq, en hommage au musicien disparu (et en soutien à ses proches et sa famille).</span>la rédactionhttp://www.blogger.com/profile/17445246628322349390noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6726499209854076761.post-73486225024989307462011-01-13T07:14:00.000-08:002011-01-13T07:17:00.924-08:00Soirée de soutien La Brique - 14 janvier<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9qj1PpqGiz-SXUHr1OyukkyznwjtXZbLDySkzYcCgP6AgpUwXdYM6RvTlFr-RQ3WYWVfq3M9_WInGorBh956ZgygO1rl4VLCob55iZIBdxDlmqhAXN5f3Rd8hlGPWXbAy5GucSjFKEUs/s1600/soree+brique.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 142px; height: 200px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9qj1PpqGiz-SXUHr1OyukkyznwjtXZbLDySkzYcCgP6AgpUwXdYM6RvTlFr-RQ3WYWVfq3M9_WInGorBh956ZgygO1rl4VLCob55iZIBdxDlmqhAXN5f3Rd8hlGPWXbAy5GucSjFKEUs/s200/soree+brique.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5561689716270024914" /></a><br />La Brique, le mensuel d'enquête de Lille et d'ailleurs, organise une soirée de soutien ce vendredi 14 janvier au Centre culturel libertaire (rue de Colmar à Lille).la rédactionhttp://www.blogger.com/profile/17445246628322349390noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6726499209854076761.post-70502037210009317342010-12-17T09:12:00.000-08:002010-12-17T09:19:02.002-08:00Huitième et dernier numéro du magasine Babelle<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHuX4TLUf7_FFoOQ-gv5SBUowWI-6Y2bQ1uaKbh_ovvPtiDM8R3s4JaSAsPmgBryl_pcxZVi0MrZ2pW6yYxr1XSr-p0RMAPkOsc9pwPLAqhpbimdFPiTIPXMiXbItfC-ffRcHXu3daY2M/s1600/Babelle+8.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 154px; height: 200px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHuX4TLUf7_FFoOQ-gv5SBUowWI-6Y2bQ1uaKbh_ovvPtiDM8R3s4JaSAsPmgBryl_pcxZVi0MrZ2pW6yYxr1XSr-p0RMAPkOsc9pwPLAqhpbimdFPiTIPXMiXbItfC-ffRcHXu3daY2M/s200/Babelle+8.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5551700724274438018" /></a><br />Voilà, c'est officiel : Babelle, le mag', comme Capri, c'est fini! Mais pour vous consoler, on vous invite à consulter en ligne le huitième et donc dernier numéro de Babelle à l'adresse suivante:<br />http://babelle8.free.fr/Babelle_8.pdf<br /><br />Et comme toujours, retrouvez l'émission de radio "Babelle" tous les mardis à 19h30 sur RCV, à Lille(rediffusion le vendredi à 17h sur PFM, à Arras)!la rédactionhttp://www.blogger.com/profile/17445246628322349390noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6726499209854076761.post-62293697688040927612010-12-15T02:58:00.000-08:002011-01-13T07:20:02.109-08:00Chronique ciné 14/12/10 - "Octubre"<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVUSbkhxPTPeMsddv1XCRJRF0HHa2WabLKDwR8CwSBb7Pj1MHn5ovB1jA9ag3As6y4hshE_Dd1oIezIRJE-bZeKRi7h9skYdu6jRicjAxm2ZMWOMji3hGnOwCU42KqKzXB-fkLEz1y414/s1600/octubre.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 150px; height: 200px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVUSbkhxPTPeMsddv1XCRJRF0HHa2WabLKDwR8CwSBb7Pj1MHn5ovB1jA9ag3As6y4hshE_Dd1oIezIRJE-bZeKRi7h9skYdu6jRicjAxm2ZMWOMji3hGnOwCU42KqKzXB-fkLEz1y414/s200/octubre.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5561690574932499762" /></a><br />L’intrigue tourne autour de Clemente, connu comme étant « le fils du prêteur ». Son métier c’est de prêter de l’argent aux gens qui n’ont pas accès aux crédits bancaires, en leur demandant des intérêts, tout comme une banque. L’histoire se complique lorsqu’un jour , en rentrant chez lui, il découvre dans sa chambre un nourrisson posé dans son couffin. D’où vient le bébé ? est ce qu’il va le garder pour s’en occuper ou est-ce qu’il va préférer s’en débarrasser? c’est ce qu’on va savoir durant le film.<br /><br /><span style="font-style:italic;">Octubre </span>est un film péruvien, de Daniel et Diego Vega Vidal. Daniel est producteur de publicités à Lima. Diego, lui, avait fait des études supérieures en économie avant d’engager une école de cinéma à Cuba. Il est aujourd’hui scénariste à Lima, de cinéma et de télévision. Ces deux frères signent avec <span style="font-style:italic;">Octubre</span>, notre film d’aujourd’hui, leur entrée dans le monde de la réalisation de long-métrages. Diego comme Daniel pense que ce film est leur « interprétation singulière du cinéma ». Octubre a eu le prix du jury, dans la sélection « un certain regard » à Cannes cette année. Même si mon avis est partagé, je reste persuadée que pour un premier film, être distribué dans plusieurs continents prouve un minimum les qualités de l’œuvre.<br /><br />Le film tourne donc autour du quotidien de Clemente, une personne solitaire qu’on n’entend presque pas pendant les premières 20 minutes du film. C’est une personne plutôt antipathique, qui passe son temps entre mettre la pression aux mauvais payeurs, payeurs qui ont du mal à s’en sortir avec leurs dettes augmentées de 20% d’intérêts, et aller voir les prostituées du coin presque tous les jours. Lorsqu’il découvre le bébé dans sa chambre, il se doute bien d’où il vient et qui sont ses parents. C’est pour ça que, pour ne pas abandonner la petite fille, pourtant bien mignonne, il engage sa voisine Sophia, la vieille fille catholique pour la garder. Bien qu’il se passe des choses dans le film, Clemente reste très sombre comme personnage, et essaye de communiquer le moins possible.<br /><br />Les frères Vega Vidal signent une mise en scène soignée, et apparemment très symétrique, avec autant de distance entre une chaise et l’autre par exemple. Daniel, qui travaille l’aspect visuel sur le tournage, veut trouver de la beauté dans chaque plan. Avec un tournage qui se déroule dans des quartiers populaires de Lima, des maisons sales et ruinées, c’est sans doute le fait de dégager des sensations, des sentiments ressentis mais qu’on ne nous dit pas des personnages, que les metteurs en scène voulaient montrer. Face à cette symétrie, c’est à quelqu’un de chaotique dans les idées et les faits qu’on découvre. L’esthétique que le film donne à voir c’est celle de la misère, de l’insécurité et du manque de confort de la vie péruvienne, (comme traces de la violence qui a eu lieu dans le pays durant les années 1980-90). Les acteurs évoluent dans un décor étroit, avec une lumière sombre, assez significative de la vie terne que mènent Clemente et Sophia. Clemente parce que la situation de pouvoir qu’il exerçait sur les gens au début du film va se renverser contrer lui. Et puis Sophia parce que c’est une femme seule, qui rêve de s’installer avec quelqu’un, avoir des occupations liées au foyer familial, alors que Clemente, chez qui elle vit, ne veut pas de ses avances.<br /><br />Le film est sans doute chargé de connotations liées à la religion, aux rapports Homme/Femme et aux valeurs qu’un être humain peut avoir, ou pas. La référence au mois d’octobre, qui prend le titre du film, se justifie par la citation de la fête du Seigneur des Miracles à Lima… en plus d’être de mois de la révolution russe… Ainsi, la figure du gars sans scrupules, tricheur et indifférent qu’est Clemente s’oppose à celle du Christ, dont on fête les qualités infinies. La fin du film, que je ne vous cacherais pas parce qu’il n’y en a pas vraiment, est peut-être une réponse aux prières répétées de Sophia. Quelque chose de mystique se passe, mais qu’on ne voit pas dans les images. Peut-être que Clemente va enfin comprendre qu’il n’est pas dans la bonne voie ? difficile d’en savoir plus… <br /><br />Le film, <span style="font-style:italic;">Octubre</span>, était en avant-première hier soir au cinéma le Majestic à Lille en présence des réalisateurs Diego et Daniel Vega Vidal. Vous pourrez le voir à partir du 29 décembre en salles, date de sa sortie nationale (histoire de finir en beauté l’année 2010).<br /><br />Roukaya Ben Frajla rédactionhttp://www.blogger.com/profile/17445246628322349390noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6726499209854076761.post-55899386613076537172010-12-10T10:13:00.000-08:002011-01-13T07:20:34.458-08:00Chronique ciné 30/11/10 - "Outrage"<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6v_eRm4cO1Ci3mwnO_4qnfx_xWFQ8BxU35UXNH-DFR4aaaZGl0rHq1LmED9CX8U569N_eZR5ZxitItGpYgbIikRNtDnCBZG23KJHD7-kpEMcarR28Mq3w3FFjwpPWBXkOdrwrhwdBAMU/s1600/outrage.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 150px; height: 200px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj6v_eRm4cO1Ci3mwnO_4qnfx_xWFQ8BxU35UXNH-DFR4aaaZGl0rHq1LmED9CX8U569N_eZR5ZxitItGpYgbIikRNtDnCBZG23KJHD7-kpEMcarR28Mq3w3FFjwpPWBXkOdrwrhwdBAMU/s200/outrage.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5561690719340268002" /></a><br />Dans un monde parallèle à celui des japonais contemporains, vivent les yakuza, équivalent japonais de la mafia. Ce sont des gars bien musclés, avec des tatouages plein le dos, qui ont pour valeurs les plus absolues le pouvoir et l’honneur, mais aussi vengeance et corruption quand il le faut. Le film est un règlement de compte continu entre les hommes du grand parrain qui exécute ou punit quiconque ne respectant pas les règles. Tous sont à la recherche de la bienveillance de sa part, mais semblent prêts à tout pour avoir leur part du gâteau. Les hommes envoyés pour règlement de compte ne sont pas toujours à la hauteur, alors on a parfois le droit à des confrontations entre chefs de clans eux-mêmes, confrontations qui s’avèrent de plus en plus musclées…<br /><br />Je vous parle d’<span style="font-style:italic;">Outrage</span>, le dernier film de Takeshi Kitano (son 15ème long-métrage). On a surtout découvert son talent avec <span style="font-style:italic;">Hana-bi</span> en 1997( lion d’or à Venise). Avec ce film, <span style="font-style:italic;">Outrage</span>, c’est le grand retour de Kitano aux films de gangsters, avec à la fois une violence bien sanglante et un humour sans pareil. Beat Takeshi comme on le nomme souvent, signait presque un autoportrait avec <span style="font-style:italic;">Achille et la tortue</span>, un film qu’il a réalisé en 2008, et qui parle de la vie bien mystérieuse d’un artiste peintre. Parce que Kitano s’essaye aussi à la peinture. Mais pour revenir à <span style="font-style:italic;">Outrage</span>, c’est le retour de Beat Takeshi, toujours en acteur principal de ses films. Sauf que c’est au gangster infidèle bien bizarre qu’on a à faire, et non plus au peintre bien gentil.<br /><br />Je parlais de violence dans le film. Eh bien notre réalisateur nippon n’y va pas avec le dos de la cuillère ! Je vous cite Beat Takeshi qui dit lui-même : "Je filme la violence de sorte que le spectateur ressente réellement la douleur. Je n’ai jamais filmé et ne filmerai jamais la violence comme s’il s’agissait d’un vulgaire jeu vidéo." ça au moins, c’est dit ! je vous passe les détails mais le réalisateur donne une nouvelle preuve de l’imagination fertile et des idées cruelles qu’il a, en montrant des scènes de plus en plus violentes, sanglantes des fois, pires d’autres fois. En tout cas, je me suis surprise, et ça ne m’était pas tant arrivé avant, de me cacher les yeux pour ne pas être témoin d’une tuerie en plus. Sans exagérer, je pense qu’il y en a près d’une cinquantaine de personnes qui meurent dans le film, mais jamais de la même façon. <br /><br />Kitano incarne ici Ôtomo, un gangster qui avait fait le pacte de la fraternité éternelle à son égal de l’autre clan, se retrouve en train de se venger contre lui. Avec son jeu un peu lourd, son visage à moitié paralysé et ses interventions pas très délicates, c’est carrément le Yakuza bizarre de <span style="font-style:italic;">Sonatine</span>, <span style="font-style:italic;">Hana-Bi</span> ou encore d’<span style="font-style:italic;">Aniki mon frère</span> qu’on retrouve à l’écran. L’histoire est assez difficile à suivre vu la complexité hiérarchique des différents clans des yakusas. Mais on n’en est pas moins pris au jeu, grâce à la mise en scène rythmée de ces rapports de force et à l’humour loufoque qui se dégage de certaines séquences. Notons aussi le travail du son particulièrement réussi quant aux scènes de violence, et une musique à la fois sobre et vintage, genre thriller à l’ancienne.<br /><br /><span style="font-style:italic;">Outrage</span>, notre film de cette semaine est interdit aux moins de 12 ans. Et ça m’a étonné au vu de certaines séquences. Mais c’est vrai qu’à côté des batailles et des meurtres, il y a un humour qui atténue la violence du film, et qui donne un côté burlesque à ces situations et à ces héros qui sont tout sauf des héros. Entre la fascination pour ce monde et la révélation de son absurdité, le réalisateur déjoue les codes du film de gangsters et signe une mise en scène élégante et brutale à la fois.<br /><br />Ce qui est frappant chez Takeshi Kitano, au fondement de son talent à la fois de scénariste, de réalisateur, de monteur et d’acteur, se trouve dans le fait qu’il puisse passer d’un genre à l’autre dans ses films, tout en gardant une grande cohérence artistique. A voir ce film-ci, on est bien loin de la douceur d’<span style="font-style:italic;">un été de Kikujiro</span>, ou l’émotion d’un <span style="font-style:italic;">Hana-bi</span>. Mais ce n’est pas avec moins d’enthousiasme que j’attends la suite de son œuvre !<br /><br />Roukaya Ben Frajla rédactionhttp://www.blogger.com/profile/17445246628322349390noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6726499209854076761.post-37147300903085893122010-12-08T02:09:00.000-08:002010-12-10T10:21:43.177-08:00Revue de presse 07/12/10 - King CantonaJe déteste les sportifs. Pas seulement parce qu'ils sont généralement vulgaires et blingbling comme une équipe de France en coupe du monde à Johannesburg. Je les déteste surtout lorsque une poignée d'entre eux se fendent d'une demi-journée de grève et qu'ils sont d'office reçus à l'Élysée, tandis que des millions de Français dans les rues pendant deux mois contre la réforme des retraites ne reçoivent que mépris des hautes sphères de l'État.<br />Je déteste encore plus les sportifs depuis que, lassée de l'autoritarisme d'un Philippe Val à France Inter, j'ai définitivement quitté ma station préférée (après RCV bien sûr!) pour me coltiner les news de France Info où lesdits sportifs occultent tous les jours un large temps d'antenne que le service public ne préfère pas consacrer aux épineuses questions sociales et politiques...<br /><br />J'en profite pour faire un petit aparté sur les résultats de l'enquête Médiamétrie septembre-octobre 2010 publiés le mois dernier qui révèlent une baisse de l'audience de France Inter, notamment en Île-de-France... Après moult polémiques concernant la station - Demorand, Porte, Guillon, et autres Gérald Dahan - j'ai cherché dans les médias les commentaires de Val et Jean-Luc Hees sur cette nouvelle... en vain! Après « France Inter, la différence », voici le nouveau slogan de la radio: « France Inter, l'indifférence »!<br /><br />Bon, je reviens à mes sportifs... J'ai un peu exagéré, en fait, il y a au moins un sportif que j'aime bien et il défraie justement la chronique aujourd'hui: le « king » Éric Cantona!<br />En effet, outre le fait qu'il fut un très bon buteur – pour ça je ne suis pas la meilleure juge... -, il pourrait devenir désormais un porte-parole pour les anticapitalistes! Le 8 octobre, dans un entretien à Presse Océan, le footballeur déclarait ainsi : <span style="font-style:italic;">« Le système est bâti sur le pouvoir des banques, il doit être battu par les banques! Au lieu qu'il y ait 3 millions de gens dans les rues… ils vont dans les banques et ils retirent leur argent... et les banques s'écroulent... et là, il y a une vraie menace, une révolution! »</span><br />Je ne sais pas si Cantona himself s'attendait à un tel buzz suite à ces déclarations, mais il n'empêche que depuis le 8 octobre, la vidéo a été visionnée par des milliers d'internautes qui l'ont repris à leur sauce, en appelant (notamment via le site www.bankrun2010.com) à un mouvement international aujourd'hui, mardi 7 décembre. A cette heure, j'ignore encore quelle a été la mobilisation, mais 34 000 personnes s'étaient déjà engagés sur Facebook hier à retirer leurs petits sous! Quant à Cantona, il devait officiellement retirer au moins 1500€ aujourd'hui (1).<br />Aux dernières nouvelles de l'AFP en tout cas, des membres du collectif "Sauvons les riches", déguisés en bagnards, ont vidé leurs comptes ce matin dans une agence Société Générale à Paris avant de déposer les espèces retirées au Crédit Coopératif, une banque jugée plus "éthiquement correcte". <span style="font-style:italic;">« Nous voulons lancer un mouvement pour que les gens retirent leur argent des banques malhonnêtes et le mettent dans des « bonnes » banques, des banques qui financent des projets locaux, plutôt que du nucléaire par exemple »</span>, ont ainsi déclaré les militants aux journalistes.<br />Dans cette histoire, ce qui est rigolo aussi c'est que le footeux s'est non seulement attiré les foudres de Christine Lagarde, Roselyne Bachelot et François Baroin, mais aussi celles du soi-disant gauchiste Mélenchon et de Nathalie Arthaud de FO! Wahoo, Cantona, quel bûûûûût!<br /><br />Et si on lui décernait le prix de la personnalité culturelle de l'année à Cantona? Ben quoi? Ce ne serait pas plus stupide que les huit nominés que Radio France – encore elle!- a choisi pour le prix qu'elle doit remettre ce soir...<br />Et les nominés sont... Karl Lagarfeld, Michel Houellebecq, Jean Nouvel, Laurent Le Bon, Angelin Preljocaj, Pierre Bergé, Raymond Depardon et Jean-Jacques Aillagon ! Vous ne remarquez rien? Ah si : aucune femme n'est pressentie comme personnalité culturelle de l'année! C'est le quotidien <span style="font-style:italic;">Libération </span>qui le note, dans un article du 6 décembre, à l'instar de l'association féministe La Barbe, laquelle appelle ce soir à un large rassemblement devant la Maison de Radio France pour <span style="font-style:italic;">« féliciter le service public »</span> de son sexisme et célébrer <span style="font-style:italic;">«son viril lauréat 2010»</span>...<br />Et le journal de se gausser également de cette nomination organisée dans le cadre d’une étude intitulée «la création artistique, levier d’innovation pour le développement durable?» Visiblement, en effet, « l'innovation culturelle » selon Radio France est avant tout le fait d'hommes proches des 60-70 ans !<br />Pour ma part, même si je ne veux pas tomber dans le jeunisme et si j'ai un profond respect pour le boulot de Depardon, je tombe un peu des nues aussi!<br />Du coup, j'ai essayé de décortiquer un peu...<br />Karl Lagarfeld ? Ben ouai, c'est vrai que cette année il a relooké une bouteille de coca light à son effigie... Si c'est pas de l'innovation culturelle ça? Et puis « light » attention! On est dans le milieu de la mode quand même !<br />Et Pierre Bergé? Ah... Pierre Bergé... Chez Pierre Bergé, le caviar est à la culture ce que la madeleine de Proust est à la littérature (2)... Même si, depuis qu'il a pris le contrôle du groupe avec Xavier Niel et Matthieu Pigasse, les journalistes du <span style="font-style:italic;">Monde</span>, eux, se contenteront des œufs de lump...<br />Jean-Jacques Aillagon? Si ma mémoire est bonne, c'était le ministre de la Culture qui a suscité l'ire des intermittents du spectacle en 2003... ça mérite bien un petit satisfecit... J'avoue que pour 2010, je ne sais pas trop, à part qu'il est président du domaine de Versailles...<br />Pour les autres, je n'ai rien à rajouter, si ce n'est que l'architecte Nouvel, l'écrivain Houellebecq, le photographe Depardon, le chorégraphe Preljocaj et le directeur du centre Pompidou de Metz ont déjà fait leurs preuves... et que j'aurais aimé découvrir, avec ce prix, de nouveaux auteurs, plasticiens, compositeurs, comédiens et autres artistes prometteurs, parce que, pour moi, c'est ça aussi le rôle du service public...<br />D'ici là, comme je suis heureuse de chroniquer librement sur une radio associative plutôt que servilement sur une radio publique, je conclurais ma chronique aussi surréalistement que j'en ai envie avec une autre citation du king Cantona:<br />« When the seagulls... follow the trawler, it's because they think... sardines will be thrown in to the sea ». Thank you.<br /><br />Zoé Busca<br /><br />(1) Je n'ai pas dit non plus que Cantona était anticapitaliste... N'oublions pas qu'il a quand même gagné beaucoup d'argent en tournant des pubs pour Nike notamment... (d'ailleurs, aux dernières nouvelles, il n'aurait finalement rien retiré ce mardi!)<br /><br />(2) On dirait un alexandrin, non?!la rédactionhttp://www.blogger.com/profile/17445246628322349390noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6726499209854076761.post-37758581117650645392010-12-02T10:40:00.000-08:002010-12-02T10:43:33.922-08:00Revue de presse 30/11/10 - Vivement 2020?Pour commencer, un peu de copinage, puisque je vous invite à la lecture du dernier numéro de nos camarades de <span style="font-style:italic;">La Brique</span>, en kiosque depuis deux semaines. Ce n'est pas nouveau, je fais toujours plus ou moins allusion au journal « d'infos et d'enquêtes de Lille et d'ailleurs » à chacune de ses parutions. Mais cette semaine, j'avais envie de leur décerner une petite mention spéciale pour les efforts qu'ils ont fournis en terme de lisibilité! Bravo les Briqueux! J'ai réussi pour la première fois à lire votre canard sans loucher!<br />Fanzine or not fanzine, telle est souvent la question des publications indépendantes, mais là, je vous remercie d'avoir abandonné le montage à la machette... Machette qu'on préfèrerait réserver aux fafs nationalistes de la Maison Flamande à Lambersart – Vlaams Huis pour les intimes – auxquels vous consacrez un article édifiant. Intitulé « Une taupe chez les fachos », il s'agit de l'interview de Gaston, un jeune gars qui, de matchs de foot en matchs de foot, a fini par se faire introduire à la Maison Flamande. Un endroit qu'il décrit peuplé de poujadistes, royalistes, racistes, séparatistes flamands, hitléristes, et autres sympathiques terminaisons en iste... Derrière le discours officiel de défense du folklore flamand, on se doutait bien que la Maison Flamande était un repaire de l'extrême-droite xénophobe, mais cet article a le mérite d'éclairer de l'intérieur quelques détails – que M. Lepen qualifierait sans doute « de l'Histoire » -, comme la présence dans la bibliothèque de la Vlaams Huis de quatre exemplaires de <span style="font-style:italic;">Mein Kampf</span>...<br />À lire également dans cette nouvelle <span style="font-style:italic;">Brique</span>: un dossier sur l'aménagement du quartier Fives à Lille (avec la volonté affichée d'en chasser les plus pauvres), une interview de la rappeuse Casey ou encore le portrait d'un ancien SDF...<br /><br />Sans transition aucune, je passe à l'environnement avec la conférence de Cancùn au Mexique, qui réunit jusqu'au 10 décembre 190 pays autour de la lutte contre le réchauffement climatique. <br />Après l'amère déception de Copenhague l'an dernier, l'association Greenpeace veut croire qu'on peut encore sauver le climat à Cancùn. Dans un communiqué du 26 novembre, l'ONG pose comme condition que chaque Etat commence par se défaire du principe selon lequel « il n'y a d'accord sur rien, tant qu'il n'y a pas d'axcord sur tout » (pour mémoire, c'est un peu ce qui s'est passé à Copenhague). D'autre part, Greenpeace invite les pays participants à ne plus attendre après les étasuniens toujours à la traîne pour prendre les rennes d'un processus international ambitieux. Enfin, l'ONG note des évolutions encourageantes du côté des pays émergents: la Chine devenant chef de file des technologies vertes, le Brésil en avance sur ses objectifs de réduction de la déforestation, des politiques énergétiques ambitieuses en Inde...<br />Toutefois, ces beaux espoirs semblent encore bien dérisoires... Rien que la comparaison des chiffres entre les conférences de Copenhague et de Cancùn montre le peu de cas que font aujourd'hui les Etats de cette question primordiale. Le magazine <span style="font-style:italic;">Terra éco</span> nous liste ainsi: 126 chefs d'Etat à Copenhague pour 20 attendus à Cancùn, 10 500 délégués à Copenhague pour 6 000 attendus à Cancùn, 20 000 membres d'ONG accrédités à Copenhague pour 6 000 attendus à Cancùn...<br />Dans une analyse publiée sur <span style="font-style:italic;">Médiapart</span>, Jade Lingaard, quant à elle, nous donne une vision pour le moins pessimiste des négociations internationales. Déjà, la victoire des Républicains aux élections de mi-mandat aux états-Unis occulte désormais toute perspective d'une loi carbone dans le pays d'ici la fin du mandat d'Obama. Quant aux pays d'Amérique du sud, ils refusent de signer les accords de Copenhague... Au-delà, c'est un échec mondial plus général que constate l'auteure: si tous les pays respectaient leurs engagements de Copenhague (ce qui est déjà peu probable), il y aurait encore 5 milliards de tonnes d'équivalent CO2 de trop dans l'air! Alors que le réchauffement doit être impérativement limité à 2°C d'ici 2020 pour éviter des bouleversements irréversibles, on s'oriente plutôt vers les 3°C...<br />ça vous fait peur? Tant mieux! Vous réfléchirez peut-être à deux fois avant de commander un 4X4 à Noël!<br />Et puis, comme j'ai décidé de vous saper le moral aujourd'hui, je voudrais à présent me recueillir à la mémoire de futur feu Le Thon Rouge... Ainsi, à l'issue de la réunion de l'ICAT (commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique), le quota de pêche au thon rouge a été porté – à la grande joie des thoniers industriels - à 12 900 tonnes pour 2011, un « résultat déplorable » pour Greenpeace, dans la mesure où ce chiffre ne laisse au stock que 30% de chance de se reconstituer d'ici 2020.<br />Décidément, tant que l'économie capitaliste réfléchira à court terme, d'ici 2020, le climat et les poissons ont bien du sushi à se faire!la rédactionhttp://www.blogger.com/profile/17445246628322349390noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6726499209854076761.post-91412663790798968942010-11-25T08:12:00.000-08:002011-01-13T07:22:12.132-08:00Chronique ciné 23/11/10 - "No et moi"<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtRhyphenhyphenKP2YzUoLMZk-g50sBi85R7V7rsW9iQ0dQmEXdooBvTtHF-JOyNnxDjSbzoLwlZ5ApEnf0ZQXG-KVGVKz2o_jIOB3MV-AfHKzXIwrANO8Cu8cqIQkJ7YS8vQYl42aVgqOS3vcoTyM/s1600/no+et+moi.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 150px; height: 200px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtRhyphenhyphenKP2YzUoLMZk-g50sBi85R7V7rsW9iQ0dQmEXdooBvTtHF-JOyNnxDjSbzoLwlZ5ApEnf0ZQXG-KVGVKz2o_jIOB3MV-AfHKzXIwrANO8Cu8cqIQkJ7YS8vQYl42aVgqOS3vcoTyM/s200/no+et+moi.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5561691135679738770" /></a><br />C’est l’histoire d’une adolescente parisienne surdouée qui a un exposé à faire au lycée. Elle choisit alors de s’intéresser à Nora, qui préfère qu’on l’appelle No, une jeune SDF de 19 ans. C’est là que commence une histoire d’amitié entre les deux jeunes femmes, qui mêlera la famille, quand il y en a, et les amis .<br /><br /><span style="font-style:italic;">No et moi</span> est un film de Zabou Breitman qu’on a notamment connu pour <span style="font-style:italic;">je l’aimais</span>, il y a deux ans bientôt, un film avec Daniel Auteuil. Et puis <span style="font-style:italic;">l’homme de sa vie</span>, une comédie dramatique qui date de 2006. <span style="font-style:italic;">Se souvenir des belles choses</span> était sa première expérience derrière la caméra. Zabou a commencé à jouer dans des films au départ grâce à son père dès les années 1980. On l’a surtout vue dans des comédies et des drames à la française le plus souvent. <span style="font-style:italic;">No et moi</span>, notre film d’aujourd’hui est donc le quatrième long-métrage qu’elle réalise. Elle y incarne le rôle de la mère dépressive.<br /><br />Cette semaine j’ai choisi de ne pas vous donner mon avis sur le film, mais de me pencher sur des articles et revues de presse, pour voir ce qu’on en dit de <span style="font-style:italic;">No et moi</span>.<br /><br />C’est pas moi qui le dis, mais le site où l’on trouve des critiques de films sur Internet Critikat.com. L’exercice que fait Zabou Breitman dans ce film, à retranscrire la situation de SDF à Paris a échoué, non pas parce que le sujet est mal choisi, bien au contraire. Mais parce que la réalisatrice l’aurait trop rendu scolaire avec ses séquences un peu trop découpées… C’est vrai que dans le film il y a parfois des chutes dans les choix de mise en scène, qui laissent penser que l’auteure ne maitrise pas encore tout à fait la machine ! <br /><br />C’est le quotidien <span style="font-style:italic;">le parisien</span> qui bat les records en mentionnant que ce film est « pas-sion-nant », dans les espèces de labels ou étoiles qu’on trouve maintenant sur les affiches et magazines, pour certifier les qualités d’un film. A la sortie de <span style="font-style:italic;">No et moi</span>, dans un article du <span style="font-style:italic;">parisien</span>, on site les qualités du film. Au moment où le critique Pierre Vavasseur parle du roman de Delphine de Vigan dont le film a été adapté, il en profite pour dire que le plus du film par rapport au roman c’est la « pure réussite portée par un remarquable éventail d’acteurs ». Sans vouloir décevoir les spectateurs qui comptent aller voir <span style="font-style:italic;">No et moi</span>, ne vous attendez pas à la meilleure performance que vous n’ayez jamais vue. Avec des blancs dans les dialogues, ou des répliques tournée un peu trop vite fait dans des moments clés de l’histoire du film, je me suis personnellement retrouvée devant un jeu décevant. C’est comme si Zabou Breitman ne savait pas quoi faire de ses acteurs à tel ou tel moment. Passons !<br /><br />Selon <span style="font-style:italic;">20 minutes</span>, « Par-delà la chronique sociale, la cinéaste livre une réflexion sur l'amour maternel et la solidarité. » Non, sérieux, on en voit de l’amour maternel ! Avec une mère dépressive incarnée par Zabou Breitman elle-même, qui passe ses journées devant la télé à regarder des documentaires sur les poissons multicolores, on le ressent cet amour envers sa fille qui a besoin de son soutien. En ce qui concerne la solidarité, c’est vrai que le film porte sur une petite bourgeoise parisienne qui a envie d’attirer l’attention sur elle en faisant quelque chose de différent. S’intéresser à une SDF lui a permis aussi d’attirer l’attention de Lucas, le garçon dont elle est amoureuse, qui sera porté par l’initiative et ira jusqu’à la loger chez lui. Parce que lui, bien qu’il n’a que 14 ou 15 ans, il vit seul dans un appartement parisien d’au moins 200m2 à lui tout seul ! enfin bref. Mais en parlant de chronique sociale, Breitman disait dans une interview accordée à <span style="font-style:italic;">20 minutes</span>, et je ne fais que paraphraser son propos : elle estime que son travail est fait si le spectateur, sorti de salle après avoir vu son film, sourit à un SDF en en voyant. C’est sûr que je vais lui sourire si on m’a appris dans le film qu’un SDF sera toujours aussi perdu que mal éduqué, même si on lui donne l’aide dont il a besoin ! <br /><br />Je ne vous en parle pas pour dire du mal du film mais… Zabou Breitman confie dans son interview donnée à la <span style="font-style:italic;">Voix du Nord</span> que pour elle il y a deux trucs fabuleux dans la vie : « voir des films et faire la cuisine ». Et bien peut-être qu’elle a confondu les des deux ?!Hein Zabou, non, il ne faut plus regarder des films en faisant la cuisine !<br /><br />Roukaya Ben Frajla rédactionhttp://www.blogger.com/profile/17445246628322349390noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6726499209854076761.post-51512817478322897152010-11-17T13:55:00.000-08:002010-11-25T08:18:49.180-08:00Revue de presse 16/11/10 - Tout va changer !Youpi, ça y est! Après deux mois de mouvements sociaux, la révolution est en marche!!! Tout va enfin changer! C'est même pas moi qui le dis, c'est notre subversive bien aimée et toujours ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, Christine Lagarde! En effet, depuis lundi nous voilà, dixit la Passionara de Bercy, dotés d'un gouvernement <span style="font-style:italic;">« totalement révolutionnaire »</span>!<br />Parmi les mesures trotsko-léninistes, que dis-je, quasiment guevaristes, de ce remaniement ministériel, je relève notamment avec stupeur le choix particulièrement osé du nouveau Premier Ministre! Viva el gérillero Fillon!! Quelle marque de courage également que cette reconduite aux mêmes postes de l'ultra-gaucho Hortefeux, des ultra-pédago Valérie Pécresse et Luc Chatel ou de l'ultra-écolo Bruno Le Maire... (ministre de la pêche, grand défenseur du thon rouge s'il en est!)<br />Tout va changer vous dis-je... Rendez-vous compte, il y a même des ministres qui ont changé de porte-feuille! Non, non, sans blague! Roselyne Bachelot, Morano, Michel Alliot-Marie, Eric Besson, Michel Mercier et autres Laurent Wauquiez... Tous des Rosa Luxembourg du nouveau gouvernement!<br />Bon d'accord, on perd quelques-uns de nos préférés comme l'incorruptible Eric Woerth, et les amis de la diversité que sont Devedjian, Daubresse et Estrosi... Mais c'est pour retrouver d'autres grands révolutionnaires comme Alain Juppé à la Défense et Xavier Bertrand au Travail! Sans compter le nec plus ultra-gaucho Thierry Mariani aux Transports, celui-là même qui préconisait des tests ADN aux candidats à l'immigration...<br /><br />Enfin, le meilleur pour la fin, juché en haut des barricades, le poing fièrement dressé vers le ciel, voici enfin parvenu au gouvernement le beau, l'unique, le grand, le joliment coiffé, Frédéric Lefebvre au Commerce, à l'Artisanat, aux PME, au Tourisme, aux Services, aux Professions libérales et à la Consommation (rien que ça!)...<br />Avec celui-là, on a encore tiré un bon p'tit numéro. Aux fanatiques des remakes, je ne peux ainsi que conseiller un article du <span style="font-style:italic;">Monde </span>du 15 novembre, qui nous rappelle par le menu quelques-unes des plus mémorables « lefebvreries » de ces trois dernières années.<br />On a par exemple le Frédéric Lefebvre à la pointe des nouvelles technologies: <span style="font-style:italic;">"L'absence de régulation du Net provoque chaque jour des victimes ! Combien faudra-t-il de jeunes filles violées pour que les autorités réagissent ? Combien faudra-t-il de morts suite à l'absorption de faux médicaments ? Combien faudra-t-il d'adolescents manipulés ? Combien faudra-t-il de bombes artisanales explosant aux quatre coins du monde ?" </span><br />ou encore le Frédéric Lefebvre résistant: <span style="font-style:italic;">"Ceux qui confondent délation et dénonciation, je les invite à regarder le dictionnaire. […] Si la délation est condamnable car se faisant au détriment de gens honnêtes, la dénonciation est un devoir républicain prévu dans la loi et permettant de lutter contre les délinquants"</span><br />Le Frédéric Lefebvre Pourfendeur : <span style="font-style:italic;">"Vous avez raison de soulever la question des étrangers, c'est un problème majeur dans notre pays […]. La délinquance, chacun sait qu'il y a des liens avec l'immigration, c'est souvent pas correct de le dire, mais chacun le sait."</span><br />Le Frédéric Lefebvre Médecin: Quelques semaines après avoir dû retirer son amendement visant à rendre possible le travail des salariés pendant les arrêts-maladie, la "boîte à idées" de l'UMP revient à la charge : <span style="font-style:italic;">"Il y a beaucoup de Français, y compris en longue maladie, qui ont besoin du travail pour guérir"</span><br /><br />Question environnement aussi, tout va changer puisque revoilà NKM au ministère de l'écologie! Sans ironie, je me réjouirais plutôt du retour de cette spécialiste du dossier, sauf que son porte-feuille ministériel semble s'être vidé de quelques billets verts... Le Ministère perd ainsi la compétence de l'énergie qui passe aux mains de l'économie. Selon Anne Bringault des Amis de la Terre, citée par le <span style="font-style:italic;">Libération </span>du 15 novembre, <span style="font-style:italic;">«la reprise en main de ce secteur par Bercy laisse présager une relance décomplexée de la production avec davantage de nucléaire et d’énergies fossiles, satisfaisant de grands lobbies aux dépends de l’intérêt des citoyens»</span>. Dans l’élan du Pacte écologique de Hulot et du Grenelle, la création de ce portefeuille géant était censé montrer le caractère prioritaire et transversal de l’environnement. D’où l’amertume des associations de l’environnement. <span style="font-style:italic;">«Que l’énergie échappe à l’Ecologie pour rejoindre le giron de Bercy est très inquiétant concernant la capacité de la France à tenir ses objectifs de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre et de développement des renouvelables»</span>, a réagi Pascal Husting, président de Greenpeace France.<br />Selon le quotidien, les associations s'inquiètent aussi de la disparition de la Mer de l’intitulé du ministère.<br />Dans ce même article, « Ce que révèlent les intitulés des ministères », le quotidien décortique également la suppression du ministère de l'identité nationale, rattaché à l’Intérieur d’Hortefeux. Plusieurs associations soupçonnent ainsi un trompe-l'œil avec un ministère <span style="font-style:italic;">«simplement rebaptisé»</span>, selon le Cran (association noires).<br />Mais ne nous y trompons pas, tous ces changements gouvernementaux n'en restent pas moins « révolutionnaires »...<br /><br />Zoé Buscala rédactionhttp://www.blogger.com/profile/17445246628322349390noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6726499209854076761.post-5668507978990934182010-11-09T09:06:00.000-08:002010-11-09T09:09:31.718-08:00Revue de presse 09/11/10 - J'ai mal aux médiasOuille, aïe! Oh là là... Mais qu'est-ce que j'ai mal aux médias aujourd'hui!<br />Peut-être parce que <span style="font-style:italic;">le Canard enchaîné</span> de la semaine dernière c'était la révélation de trop qui fait déborder le kiosque à journaux... Dans un article intitulé « Sarko supervise l'espionnage des journalistes », l'hebdomadaire nous apprend en effet que le chef de l'État commanditerait personnellement la surveillance rapprochée de tout journaliste se livrant à une enquête gênante pour lui ou les siens. Selon des collaborateurs anonymes de Bernard Squarcini, le patron de la Direction Centrale du Renseignement Intérieur, un groupe composé d'anciens RG, aurait même été monté spécifiquement à cet effet. Leur mission prioritaire: déterminer les informateurs des dangereux scribouillards... pour cela, nous dit le Canard, <span style="font-style:italic;">« ces braves gens se procurent les factures détaillées du poste fixe et du portable du journaliste à espionner. »</span> Ce qui signifie également la complicité douteuse des opérateurs de téléphonie...<br />Certes, ces informations sont anonymes, il n'empêche qu'elles tombent à point pour souligner le climat délétère sévissant actuellement au sein de la presse française.<br />Après l'affaire des écoutes illégales du <span style="font-style:italic;">Monde</span>, le mois d'octobre a ainsi été marqué par les surprenants cambriolages des bureaux et domiciles de plusieurs journalistes en charge de l'affaire Bettencourt au <span style="font-style:italic;">Monde</span>, au <span style="font-style:italic;">Point </span>et à <span style="font-style:italic;">Médiapart</span>, avec notamment la disparition d'un disque dur contenant toutes les archives du site <span style="font-style:italic;">Médiapart </span>ainsi que les deux CD-Roms de leurs enregistrements de l'ancien majordome de Liliane Bettencourt.<br />Et que répond Nicolas Sarkozy, interrogé le 29 octobre à Bruxelles à propos de cette triple coïncidence? <span style="font-style:italic;">« Je ne vois pas en quoi cela me concerne »</span>.<br />Incroyable! Non seulement, il se fiche comme de sa première Rolex d'être le garant de la liberté d'information en France, mais en plus, il ne se donne même pas la peine de démentir sa possible implication dans ces violations du secrets des sources! Et il y en a encore qui s'offusquent que Sarkozy n'ait pas abordé la question des droits de l'homme et du prix Nobel de la paix avec le président chinois Hu Jintao? Encore heureux! Il aurait pu lui demander des conseils sur la répression des médias!<br />Pourtant, le 4 janvier dernier, une loi a été votée, sous l'impulsion du même Sarkozy, pour garantir au mieux la protection des sources des journalistes, sauf dans le cas d’«impératif prépondérant d’intérêt public». Or, selon Christophe Bigot, avocat et spécialiste dans le droit des médias, interrogé le 27 octobre par Libération, cette exception ne devait s'appliquer que pour les affaires de terrorisme ou quand la santé des personnes était en jeu. Remarquez, c'est vrai que ce que contiennent les ordinateurs de <span style="font-style:italic;">Médiapart</span>, du <span style="font-style:italic;">Point </span>et du <span style="font-style:italic;">Monde </span>sur l'affaire Bettencourt fait l'effet d'une bombe sur la clique présidentielle... et j'espère bien que ça nuit un peu à leur santé politique!<br />La conséquence perverse de cet espionnage d'État, selon Christophe Bigot, c'est qu'il dissuade les informateurs des journalistes de témoigner : <span style="font-style:italic;">« sans secret des sources, pas de source. Et sans source, pas d’information. Aujourd’hui, toute personne s’adressant à un journaliste qui traite de l’affaire Bettencourt se dit que son numéro peut se retrouver dans une fadette qui atterrira sur le bureau d’un juge… On coupe le robinet à informations. »</span><br />Enfin, tout cela ne concerne que les vilains petits canards... Heureusement, qu'on a toujours les bons petits soldats du journalisme au service de l'Élysée!<br />C'est le <span style="font-style:italic;">Canard enchaîné</span> encore une fois, qui s'étonne : <span style="font-style:italic;">« C'est tout de même curieux, cette manière de vouloir mal faire à tout prix chez nos patrons de l'audiovisuel public. Non seulement, depuis qu'ils sont nommés par le locataire de l'Elysée, le soupçon pèse sur la moindre de leur décision. Mais en plus, ils font exactement ce qu'il faut pour le renforcer chaque fois qu'ils en prennent une »</span><br />L'hebdo satirique revient ainsi sur le choix de Rémi Pfimlin d'un nouveau chef du service politique à France 2 en prévision des élections de 2012 et d'un nouveau directeur des programmes à France 3. Le premier, Fabien Namias, a été débauché de chez Europe1, la radio de Lagardère, le « frère » du président, tandis que le second, Pierre Sled, est un ami de Frédéric Lefebvre et une des personnes consultées par Claude Guéant au moment de choisir le remplaçant de Carolis... « Au rendez-vous des bons copains, y'avait pas souvent de lapin... »<br /><span style="font-style:italic;">Le Canard</span> nous rappelle également l'éviction expresse la semaine dernière du pourtant peu subversif humoriste Gérald Dahan, licencié par le Valesque patron d'Inter deux jours après une chronique dérangeante sur Michèle Alliot-Marie et Sarkozy. Mais là, pour ma part, je suis persuadée que ce jeu des chaises musicales des humoristes à France Inter est une manœuvre du gauchiste Philippe Val pour nous faire comprendre quelque chose. Après tout, l'ancien rédac' chef de Charlie est un grand partisan des caricatures, non? Comment? Vous croyez vraiment que c'est juste parce qu'il a retourné sa veste? A moins que ce ne soit son pantalon, comme qui dirait...<br />Dans la série « les comiques dans les médias »... J'en ai une bonne à vous raconter... Appelez ça « bidonnage » ou « bidouillage », au choix... L'histoire remonte à début octobre. C'est l'histoire d'un mec... il se dit journaliste. Un jour, il décide de faire un reportage pour <span style="font-style:italic;">le Point</span> sur la polygamie en banlieue. Me demandez pas comment il a choisi le sujet, je vous répondrais que c'est dans la même lignée que « à poil sous le niqab » par exemple, ou « chômeur, drogué et consanguin au coeur du bassin minier », ou encore « femme-rom-qui-fait-la-manche-avec-un-enfant-drogué-dans-les-bars-et-que-le-mari-vient-chercher-en-Mercedes ». <br />Bref, son article s'intitule « Un mari, trois femmes » et il est basé sur le témoignage d'une femmes en question, Bintou, décrite comme <span style="font-style:italic;">«une jeune femme au joli visage légèrement scarifié de chaque côté des yeux»</span>, parlant <span style="font-style:italic;">«un français approximatif»</span> et dont le fils aîné est délinquant juvénile. Sauf que... le journaliste n'a jamais rencontré Bintou! Et pour cause! Bintou, en fait, c'est Abdel, un jeune gars de banlieue qui refile des tuyaux aux journalistes. Lassé de tous les clichés sur la banlieue véhiculés par les médias, Abdel s'est filmé au téléphone avec <span style="font-style:italic;">le Point</span>, se faisant passer pour une femme africaine. Publiée sur le site d'<span style="font-style:italic;">Arrêt sur images</span>, la vidéo démontre le manque de fiabilité d'un journalisme-poubelle pétri de ses préjugés les plus détestables!<br />Mais ne vous méprenez pas, si je vous raconte tout ça, ce n'est pas pour vous dégouter des médias, bien au contraire! Si je consacre cette longue chronique au sujet, c'est parce qu'il est urgent selon moi que les citoyens se réapproprient ces précieux outils de démocratie que sont les journaux! A défaut de solutions toutes prêtes, je vous invite au moins à réfléchir à ces questions déontologiques avec le seul, unique et interminable article du dernier numéro du <span style="font-style:italic;">Tigre</span>: « Pourquoi faire un journal? » <br />Et puis, je profite également de la sortie d'un nouveau numéro de <span style="font-style:italic;">la Brique</span> pour citer un embryon de réponse de nos confrères: <span style="font-style:italic;">« Un média, comme son nom l’indique, est pour nous un moyen d’énoncer et de dénoncer ce qui se passe au delà de nos cercles restreints. Y arrive t-on ? La question reste ouverte et on ne s’estimera jamais satisfait-es. Mais si on avance à tâtons, on ne lâche rien, et on persiste à vouloir faire un outil parmi d’autres pour décrypter ce que les puissants s’acharnent à dissimuler. Rendre visible pour débattre, se rencontrer, volontiers critiquer, ou, pire, témérairement polémiquer. Et pourquoi pas, un jour, un soir, une après midi ou un matin, passer ensemble à autre chose. »</span>la rédactionhttp://www.blogger.com/profile/17445246628322349390noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6726499209854076761.post-18965133251842235882010-10-27T05:53:00.000-07:002010-10-27T05:56:04.575-07:00Revue de presse 26/10/10 - Ne lâchez rien !Une revue de presse? Aujourd'hui? Vous rigolez? Mais je suis en grève moi, m'ssieurs, dames! C'est que cette semaine elle va réussir à passer la fichue réforme des retraites! Alors c'est pas le moment de lâcher la pression! Même si elle passe d'ailleurs... comme nous le rappelle <span style="font-style:italic;">Politis </span>dans son édition de cette semaine, la loi sur le CPE avait bien été votée au Parlement, puis promulguée par le Président de la République et pourtant, face à l'ampleur du mouvement, Chirac, Villepin and co ont fini par pondre une nouvelle loi... pour sa suppression! Pourquoi, se demande l'hebdomadaire, n'obtiendrions-nous pas après tout une future loi... pour la retraite à 60 ans?!<br />Alors voilà, je suis en grève et tout ce que j'ai à vous proposer c'est dix minutes de silence. Au pire, les auditeurs débarquant en cours de chronique croiront que nous nous recueillons en mémoire du regretté Georges Frêche! Quelques minutes de silence ne lui auraient d'ailleurs certainement pas fait de mal quelques fois dans sa carrière politique à celui-là... (j'dis ça, j'dis rien, après tout, je ne suis ni harki, ni joueuse noire dans l'équipe de France, encore moins fabiusienne, quoique « pas très catholique » non plus!)<br />Quoi qu'il en soit, je me tais maintenant.<br />…............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................<br />Ok, ok... en fait, je vais avoir du mal à me taire alors qu'il y a encore plein de dessous hallucinants dans cette affaire des retraites ! A commencer par une nouvelle info puisée dans <span style="font-style:italic;">Politis </span>(toujours) sur Sarkozy. Le Président? Non! Le frère! Guillaume de son petit nom. Figurez-vous que ledit Guillaume, ex vice-président du Medef est aujourd'hui patron du groupe Malakoff Médéric, qui propose justement des produits de retraites par capitalisation. Ben tiens! Encore plus drôle, il est en cours de créer une autre société d'assurance dédiée à « la création, la gestion, la distribution de produits de retraite complémentaire par capitalisation[...] Avec à la clé un pactole estimé à plus d'un demi-milliard d'euros dans dix ans »... « Un frère fait les lois, l'autre en profite », dénonce <span style="font-style:italic;">Politis</span>. Chez les Sarkozy, dans les gènes, y a pas d'plaisir!<br /><br />Bon, ça c'était pour l'anecdote – on n'en est plus à un avantage près pour les amis de l'Élysée... -, passons au fond maintenant, avec un long édito d'Edwy Plenel publié le 21 octobre sur <span style="font-style:italic;">Mediapart </span>qui recentre très justement le débat sur la question de l'emploi. « Comment, s'interroge Edwy Plenel, en est-on venu à imposer à tout un pays de débattre d'un futur incertain – le fameux « trou » des retraites – sans aucunement discuter d'un présent évident – le chômage et la crise ? » Alors que la France bat des records européens de non-emploi des moins de 25 ans et qu'un actif sur six est actuellement inscrit à Pôle Emploi, l'éditorialiste nous rappelle que ce sont pourtant les emplois qui font les retraites et les actifs qui financent les pensions. Alors, Papi, tu veux toujours me voler mon boulot jusqu'à 63 ans?<br /><br />Je dois l'avouer, en septembre, j'étais plutôt pessimiste quant aux chances du mouvement social à faire plier le gouvernement sur les retraites. Mais ça, c'était avant que les lycéens et les étudiants s'en mêlent -allez les jeunes!- et surtout avant la pénurie de pétrole qui fait trembler les hautes sphères du pouvoir... Il faut dire que, selon un article publié la semaine dernière sur le site du magazine <span style="font-style:italic;">TerraEco</span>, la France n'a pas connu une telle situation depuis... mai 68! En effet, même si au dernières nouvelles tous les dépôts ont été réouverts (plus ou moins par la force), ainsi que trois des douze raffineries françaises, l'approvisionnement des stations est encore sévèrement compromis tant que neuf irréductibles raffineries résistent encore et que les terminaux pétroliers de Marseille sont bloqués.<br />Tout comme l'auteur de l'article, je regrette que cette crise révèle notre dépendance au pétrole, mais je dois admettre qu'en tout cas, c'est diablement efficace! Sans compter qu'avec en prime un trafic autoroutier en baisse d’environ 10 % autour de Paris par exemple, il fait bon respirer ces temps-ci!<br /><br />D'ailleurs, de nombreux citoyens ne s'y sont pas trompés : les « raffineux » sont un sacré levier pour la contestation! C'est pourquoi, une mobilisation solidaire s'organise pour soutenir financièrement les grévistes des douze raffineries de l'Hexagone. Selon <span style="font-style:italic;">Mediapart </span>en effet, les syndicats des raffineries voient affluer ces jours-ci des dons de particuliers allant jusqu'à un millier d'euros. Un site, Solidaires pour une grève efficace, a même été lancé pour fournir informations, liens et adresses à ceux qui veulent donner aux grévistes des raffineries, mais aussi aux autres (routiers, postiers, etc.). Pour ma part, je me contenterais d'une seule adresse, celle du syndicat Sud Chimie : <br />Sud Chimie Pharma - 6, rue Louis Blanc - 76100 ROUEN.<br /><br />Voilà, tout le monde sait ce qu'il lui reste à faire... alors je vous dis rendez-vous jeudi à la manif et, pour reprendre Philippe Colin, « surtout, ne lâchez rien! »la rédactionhttp://www.blogger.com/profile/17445246628322349390noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6726499209854076761.post-41614967423636249162010-10-13T06:39:00.000-07:002010-10-13T06:43:22.043-07:00Revue de presse 12/10/10 - Bonnes nouvelles<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiN8om0TUU2vFI6gxrzxy2J8oPc-VjEKkeXxy2PFs-f_0OKap3_yDnvVUD-9QWNdeRfJaPxBgqNJdndZkp_-ZDkuEGTNIbI5-0UrfuBNAIoDfFe2noDtrolUnJVBH70nVekgAL2fNah5bc/s1600/Retraite+67+ans.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 200px; height: 150px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiN8om0TUU2vFI6gxrzxy2J8oPc-VjEKkeXxy2PFs-f_0OKap3_yDnvVUD-9QWNdeRfJaPxBgqNJdndZkp_-ZDkuEGTNIbI5-0UrfuBNAIoDfFe2noDtrolUnJVBH70nVekgAL2fNah5bc/s200/Retraite+67+ans.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5527525825163310002" /></a><br /><span style="font-style:italic;">« Éric Woerth, si tu savais, ta réforme, ta réforme, Éric Woerth, si tu savais, ta réforme où on s'la met... »</span> Oh et puis merde, non, pas de sujets polémiques aujourd'hui ! D'ailleurs, ce 12 octobre, je ne suis même pas allée à la manif'... Non que j'aie changé d'avis sur la question, ni que je veuille renvoyer mes grands-parents au turbin, ni même que je ne soutienne pas les grèves reconductibles (d'ailleurs, si j'en avais, moi, du boulot, je la ferais avec plaisir cette grève reconductible!), mais tout ça pour qu'on nous dise encore, après quatre énormes cortèges en un mois, que nous n'étions que 900 000 au lieu de 3,5 millions... À quoi bon ?<br />Pas de sujet polémique donc ? Mais de quoi vais-je parler alors ? Ben de bonnes nouvelles, tiens! Ça nous changera un peu...<br /><br />Pour commencer, il paraît que quelque 80 députés UMP réclameraient la suppression du bouclier fiscal. Youpi ! Pardon ? J'ai parlé trop vite... Le site <span style="font-style:italic;">Mediapart </span>dans son édition du 7 octobre nous signale que les 80 députés en question réclament la suppression du bouclier fiscal... ET de l'impôt sur la fortune! <span style="font-style:italic;">« Alors que tout le pays est en colère contre les plans d'austérité imposés aux salariés, jusqu'aux plus modestes, un nouveau et colossal cadeau fiscal est en gestation pour les plus riches »</span>, dénonce le quotidien, qui nous renvoie à un communiqué du Syndicat national unifié des impôts montrant que la suppression du bouclier fiscal ferait perdre aux contribuables les plus riches un cadeau de 679 millions d'euros (évaluation 2010), mais que la suppression de l'ISF leur ferait gagner... 3,4 milliards d'euros!<br />Bon ben c'était pas une bonne nouvelle finalement... <br /><br />Désolée... Je vais faire un effort alors... et revenir sur l'attribution du prix Nobel de la paix avec un autre article de <span style="font-style:italic;">Mediapart </span>intitulé « Qui connait Liu Xiaobo? ». Réalisé le jour de l'attribution devant le domicile du dissident chinois emprisonné (domicile où sa femme est depuis assignée à résidence), le reportage montre que peu de citoyens chinois connaissaient déjà Liu Xiaobo, encore moins ses revendications pour un véritable État de droit. Cela dit, cette attribution est quand même un signe fort de la communauté internationale, un tant soit peu porteur d'espoir. <span style="font-style:italic;">« Je pense que Liu Xiaobo va devenir un héros pour les Chinois et que sa peine sera réduite ou qu'au moins ses conditions carcérales vont être améliorées»</span>, confie ainsi le professeur d'économie Xia Yelong. Pour Mo Shaoping, son avocat, <span style="font-style:italic;">« donner le prix à Liu Xiaobo signifie que la communauté internationale mais aussi l'institution du prix Nobel reconnaissent et valident les théories de Liu Xiaobo en faveur des réformes. Car, rappelons-le, Liu Xiaobo demande qu'on utilise la paix, la raison et la non-violence pour parvenir à un Etat de droit, un Etat démocratique. Il y a évidemment différentes opinions sur la manière d'accomplir cette transition politique. Certaines personnes pensent à la violence. Pas Liu Xiaobo.» </span><br /><br />Plus localement, la sénatrice Verte Marie-Christine Blandin est heureuse de nous annoncer l'annulation le 7 octobre de l'autorisation de construction de l'incinérateur Flamoval par le tribunal administratif de Lille. L'information, publiée par <span style="font-style:italic;">LibéLille</span>, n'est pas encore officielle, mais le recommandé serait déjà parti du tribunal. Prévu à Arques, près de Saint-Omer, l'incinérateur, qui doit brûler 92 500 tonnes de déchets chaque année, est décrié par de nombreux riverains, des écologistes qui dénoncent des émissions considérables de gaz à effet de serre, des médecins qui incriminent les pollutions à la dioxine, mais aussi les agriculteurs et même les légumes Bonduelle. Si le tribunal annulait la construction de l'incinérateur, ce serait un coup de tonnerre pour le secteur, et une victoire inespérée pour les opposants, car le chantier a déjà avancé.<br /><br />Bonne nouvelle aussi, relevée par Didier Porte (pardon, j'avais complétement oublié de vous signaler que notre bien-aimé humoriste licencié de France Inter sévissait désormais tous les lundis sur <span style="font-style:italic;">Médiapart</span>) : cela fait deux semaines (en fait trois maintenant, puisque c'était sa chronique de la semaine dernière) que la France n'a pas subi d'attentats terroristes, alors que tous les voyants étaient au rouge... Preuve s'il en est que notre cher ministre de l'Intérieur fait bien son boulot!<br /><br />Ceux qui font bien leur boulot aussi, ce sont les journalistes de <span style="font-style:italic;">Politis</span>, qui nous proposent ce mois-ci un excellent hors série pour « Changer de société », qui promeut l'économie sociale et solidaire, l'éloge de la lenteur, la simplicité volontaire, l'engagement collectif, l'idée d'un richesse-bien-être au dépens d'une richesse-PIB, etc.<br />Ce hors-série de <span style="font-style:italic;">Politis </span>fourmille d'exemples d'initiatives « qui marchent », avec notamment celle de la commune de Grigny dans le Rhône, dont le maire, René Balme, du Parti de gauche, mène des politiques ambitieuses en matière d'écologie et de social. Son projet phare : instaurer une cantine scolaire gratuite avec des produits bio et locaux. Inepties ? Question de point de vue... Personne ne songerait à remettre en cause la gratuité de services municipaux comme la voirie ou l'éclairage public, alors, <span style="font-style:italic;">« est-il normal dès lors, de devoir payer pour satisfaire un besoin vital, s'alimenter? » </span>s'interroge l'élu. <br />D'accord, mais comment on finance un truc pareil? La municipalité, en partenariat avec des groupes de travail participatifs, réfléchit à des mesures d'économies sur d'autres fronts, telle la limitation de l'éclairage public de 22h à 6h du matin, une mesure qui pourrait générer 90 000 euros d'économies ou encore la question sensible du stationnement payant. Pour l'heure, le principal problème pour Grigny réside surtout dans le manque de fournisseurs bio à proximité, d'où l'idée de favoriser l'installation de nouveaux agriculteurs sur des friches municipales... Comme quoi on peut concilier social et environnement !<br />J'ai un petit faible aussi pour l'interview du directeur des éditions pour enfants « Rue du monde », inventeur du slogan <span style="font-style:italic;">« Travailler plus pour lire plus »</span>! Et bien sûr, mon article préféré, très sérieusement intitulé « Jetez vos réveils ! » qui préconise des journées de travail idylliques : lever en douceur, matinée ponctuée de trois pauses de dix minutes et sieste après le repas pour un équilibre biologique sain! Et ce sont des chercheurs en chronobiologie qui le disent !<br />Pour finir sur cette bonne nouvelle, je reprendrai donc une citation de Patrick Font, <span style="font-style:italic;">« le seul slogan qui soit véritablement révolutionnaire »</span> :<span style="font-style:italic;"> « alors, ça vient les croissants ? »</span>la rédactionhttp://www.blogger.com/profile/17445246628322349390noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6726499209854076761.post-84405808297786528732010-10-07T05:06:00.000-07:002010-10-07T05:16:17.070-07:00Carnet de voyage au Togo<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgV3aZu_TE7DZJCW0eWMqHTfXVoqvdZ8dWtjQWK7e7xtf_dNI52eDMgRUesNO3_-gK5Aw8272uoOQF3OdVn-pEOeaW_0LUD01WnJBHm_A63xRSD8cGc5DZC93k1mG-Eze_99F7s6nSY_gY/s1600/Couv+togo.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 200px; height: 143px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgV3aZu_TE7DZJCW0eWMqHTfXVoqvdZ8dWtjQWK7e7xtf_dNI52eDMgRUesNO3_-gK5Aw8272uoOQF3OdVn-pEOeaW_0LUD01WnJBHm_A63xRSD8cGc5DZC93k1mG-Eze_99F7s6nSY_gY/s200/Couv+togo.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5525276832877629746" /></a><br />Notre amie Julie Le Feunteun publie ce mois-ci le premier tome de l'ouvrage "Mon Afrique est un ciel", un carnet de voyage qu'elle a réalisé au cours d'un voyage au Togo. Partie cultiver la spiruline bio dans un village togolais, Julie nous en a ramené des souvenirs truffés d'anecdotes truculentes sur la vie quotidienne, mais aussi ses réflexions d'Occidentale "décroissante" en Afrique, des trucs et astuces écolo, etc.<br /><br />CONTACT : arlequine@no-log.org - http://sites.google.com/site/voyagetogola rédactionhttp://www.blogger.com/profile/17445246628322349390noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6726499209854076761.post-35132796037299431562010-10-06T02:48:00.000-07:002010-10-06T02:54:13.856-07:00Revue de presse 28/09/10 - FatiguéePar quoi commencer ? Parce que je ne sais pas vous, mais moi, je suis fatiguée... Je suis fatiguée des luttes sociales, des luttes solidaires, des luttes écologistes, anti-xénophobes, anti-carcérales, anti-fraudes fiscales, anti-tutti quanti... Tenez, rien que cette semaine : mercredi, fête de l'indignation pour soutenir les Roms, jeudi, manifestation contre la réforme des retraites, samedi, rassemblement contre la loi Besson sur l'immigration... C'est un peu usant !<br /><br />Mais il faut bien commencer par quelque chose, alors commençons par la loi Besson. Pourquoi? D'une part, parce que ce n'est pas moins que la cinquième loi sur l'immigration qui sera votée en sept ans et d'autre part, parce que les informations sur ce sujet sont quasiment inexistantes dans les médias, alors que la loi est débattue depuis ce mardi à l'Assemblée nationale.<br />En vrac, voici quand même quelques infos pêchées sur les sites de <span style="font-style:italic;">Mediapart </span>et du <span style="font-style:italic;">Figaro</span>. Ainsi, la loi prévoit d'instituer :<br />* l'allongement de la durée de rétention administrative de 32 à 45 jours<br />* la création d'une possible interdiction de retour sur le territoire de 2 à 5 ans (c'est les familles dont l'un des membres aura été expulsé qui vont être contentes!)<br />* la création de nouvelles zones d'attente (jusqu'à présent limitées aux aéroports) où les étrangers sont plus aisément expulsables<br />* la restriction de l'accueil pour soins médicaux : seuls pourront en bénéficier les étrangers dont les traitements en question ne sont pas disponibles dans leur pays d'origine (ce qui occulte la question de l'accès aux soins sur place, celles des moyens, etc.)<br />Sans oublier les dispositions qui ont été rajoutée depuis le mémorable discours présidentiel de Grenoble cet été :<br />* la déchéance de la nationalité pour des Français d'origine étrangère ayant porté atteinte à un représentant de l'autorité publique<br />* la possibilité d'expulser des ressortissants européens présents depuis moins de trois mois sur le territoire en cas de <span style="font-style:italic;">« menace à l'ordre public »</span> (par <span style="font-style:italic;">« menace à l'ordre public »</span>, on entend entre autres <span style="font-style:italic;">« exploitation de la mendicité »</span> et surtout <span style="font-style:italic;">« occupation illégale d'un terrain public ou privé »</span>, formule bien pratique pour bouter du Rom hors de France...)<br />Avec tout ça, ils ne seront pas nombreux ceux qui pourront prétendre au statut de travailleur français qui partira un jour à la retraite à 67 ans...<br /><br />La retraite d'ailleurs, parlons-en ! Comme on commence à bien maitriser le sujet ces temps-ci, j'ai décidé de m'intéresser à ce qui me turlupinait encore, telle la question de la retraite par capitalisation, un sujet traité par le <span style="font-style:italic;">Politis </span>du 23 septembre, dans un article intitulé « L'autre sale coup de la réforme».<br />La retraite par capitalisation? Mais kesako ? Ben voilà, dans notre actuel système par répartition, on prélève des cotisations sociales qui sont immédiatement reversées aux retraités. Mais dans un système par capitalisation, l'épargne individuelle est placée dans des institutions financières qui font travailler vos petits sous pendant toute votre vie active et vous seront reversés à votre retraite (si un jour...). Le problème, selon le magazine <span style="font-style:italic;">Politis</span>, c'est <span style="font-style:italic;">« le caractère inégalitaire et la logique de ces fonds d'épargne qui cherchent à maximiser les rendements et prennent des risques sur les marchés financiers. La crise a pourtant infligé un cinglant démenti à ceux qui juraient que le rendement du système par capitalisation était supérieur à celui du système par répartition! »</span> Et <span style="font-style:italic;">Politis </span>de citer, avec Attac, le cas de l'Irlande, dont la valeur des fonds de pension a dégringolé de 38% en 2008... D'autre part, la capitalisation individualise le financement de la retraite, ne la rendant accessible qu'aux plus aisés, bien sûr... Une tendance qui satisfait les vœux même pas secrets du Medef puisque sa présidente, Laurence Parisot, l'avait explicitement réclamé à Éric Woerth... Bien sûr, cela n'a rien à voir avec le fait que celle-ci soit également administratrice de la BNP Paribas, une banque très favorable au système par capitalisation...<br />Autre sujet turlupinant (j'adore ce terme, pas vous?) : les femmes et la réforme. Elles étaient nombreuses, en effet, les féministes, à tracter dans les différents cortèges de jeudi dernier. Bien sûr, j'ai voulu en savoir plus... Mission réussie grâce à <span style="font-style:italic;">Mediapart </span>qui revient, le 24 septembre, sur l'inégalité salariale, les interruptions de carrière, les parcours «hachés», l'importance du temps partiel subi pour les femmes... qui feront d'elles les premières « victimes » de la réforme! Ainsi, par exemple, 30% des femmes occupent aujourd'hui un emploi à temps réduit pour seulement 5% chez les hommes. <br />Dans l'article, Ana Azaria, présidente de l'association Femmes Égalité s'emporte : <span style="font-style:italic;">« La caissière qui s'abîme le dos... Les médecins du travail disent que se sont les caissières qui ont les maladies professionnelles les plus répandues au niveau du dos. Comment on arrive à être caissière à 67 ans? Ces femmes même, une bonne partie va être licenciée avant 60 ans. Comment faire? Sept ans de chômage ce n'est pas possible, elles vont se retrouver avec le RSA et donc avec des retraites misérables »</span>. Des solutions, elle en a, Ana Azaria : <span style="font-style:italic;">« il faut taxer les dividendes, les dividendes se font grâce au monde du travail. Il faut aussi taxer les revenus financiers, les grandes fortunes. »</span><br /><br />Au passage, puisque j'étais sur <span style="font-style:italic;">Médiapart</span>, je ne peux pas me refuser un petit aparté sur la diatribe récente de Rémi Pflimlin à l'encontre du quotidien en ligne. Interrogé en public sur l'affaire Bettencourt, le tout nouveau et surtout tout premier directeur de France Télévision directement nommé par le Président de la République a ainsi affirmé que l'affaire aurait pu sortir sur le service public, <span style="font-style:italic;">« mais de manière plus sérieuse, et moins émotionnelle, moins manipulatrice et moins publicitaire que sur Mediapart »</span>, ainsi que <span style="font-style:italic;">« de façon plus respectueuse par rapport à des éthiques... »</span> Et le directeur de France Télévision d'évoquer des <span style="font-style:italic;">« dérives à la Big Brother (...) dans un monde où tout circule n'importe comment »</span>... Bravo ! On l'attendait au tournant et Rémi Pflimlin fonce dans le mur! Outre sa méfiance réactionnaire vis à vis du web, cette sortie confirme les inquiétudes des journalistes de France Télévision quant à l'indépendance de leur nouvelle direction vis à vis de l'État.<br />Dans la même veine, je vous recommande la lecture de l'enquête sur France Inter publiée le 23 septembre dans les colonnes de <span style="font-style:italic;">Télérama</span>. En juin dernier, en effet, Jean-Luc Hees prenait ses fonctions de premier président de Radio France directement nommé par le chef de l'État et choisissait dans la foulée Philippe Val pour diriger France Inter. Et <span style="font-style:italic;">Télérama </span>nous rappelle : <span style="font-style:italic;">« Deux heures après son installation, le nouveau directeur retire la revue de presse matinale à Frédéric Pommier, qui a eu la mauvaise idée de citer le concurrent et ennemi de Charlie Hebdo, Siné Hebdo... »</span> Puis vient l'épisode Porte et Guillon, les deux humoristes renvoyés pour avoir un peu trop malmené les oreilles élyséennes... Une décision qui provoque une manifestation de près de 2000 auditeurs devant la Maison de la radio...<br />Demorand, Porte et Guillon partis, la matinale de cette rentrée sur France Inter est désormais insipide et lèche-bottes (c'est moi qui le dit, pas <span style="font-style:italic;">Télérama</span>). Pourtant, Philippe Val persiste : <span style="font-style:italic;">« L'humour n'est pas le monopole des humoristes. Il y a des choses drôles qui se disent dans la matinale »</span>. C'est vrai que l'imitateur Gérald Dahan qui anima un meeting de l'UMP en 2005 est à mourir de rire... C'est vrai que je me suis esclaffée quand Raphaël Mezrahi a démissionné après avoir tenu seulement huit jours... C'est vrai que j'ai beaucoup ri également quand, en pleine réforme des retraites, Audrey Pulvar, dans sa rubrique très sérieusement intitulée « la controverse » s'est excusée auprès de Laurence Parisot d'avoir mal préparé son interview! Hahaha...<br />Rassurez-vous, je ne terminerai pas ce billet d'humeur par un guillonnesque <span style="font-style:italic;">« j'encule Sarkozy »</span>, car je ne voudrais pas me faire virer de RCV ou de PFM...la rédactionhttp://www.blogger.com/profile/17445246628322349390noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-6726499209854076761.post-91183109096639116512010-09-24T08:39:00.000-07:002010-09-24T08:44:22.772-07:00Revue de presse 21/09/10 - questions de priorités<span style="font-style:italic;">« Être ou ne pas être... à la mode. De nos jours, là est – bien souvent – la question. »</span> se demande, dans son édito de ce mois-ci, Éric Maitrot, rédacteur en chef du passionnant mensuel régional <span style="font-style:italic;">Nordway</span>. Poignant dilemme en effet que se pose le magazine en cette rentrée si pauvre en actualité sociale, xénophobie d'État – cette expression est un peu à la « mode » dans mes chroniques en tout cas ! - et autres scandales politico-financiers... Pour <span style="font-style:italic;">Nordway</span>, la « question du mois » (quatre pages en actu quand même) est donc bien celle-ci : <span style="font-style:italic;">« La Métropole s'est-elle mise à la mode? » Autre interrogation cruciale quelques pages plus loin : « Le record de l'écharpe la plus longue du monde sera-t-il battu à Fourmies? »</span> (Épargnez-moi cette moue désabusée, je sais bien que cette question vous tarabuste aussi...! Et bien sachez que les participants nourrissent un espoir secret : <span style="font-style:italic;">« battre le record détenu par les Gallois de Cardiff, soit 54,290 kilomètres »</span>, ça rigole plus !)<br />J'exagère sans doute un peu... Dans un journal d'une soixantaine de pages, il doit bien y avoir quelques papiers intéressants, non ? Eh bien, à dire vrai, j'avoue que j'ai un petit faible pour <span style="font-style:italic;">« l'anti-portrait »</span> de Jack Lang... <span style="font-style:italic;">« curieux », « flamboyant », « original », « atypique », « travailleur », « extrêmement exigeant », « drôle », « curieux », « cultivé », « bête politique »</span>... Les superlatifs ne manquent pas dans ce soi-disant « anti-portrait » réalisé à partir de quatorze témoignages dont « les séduits », « la famille », « les amis », « les collègues » et seulement trois « critiques »... Heureusement que Jean-Pierre Boutoilles du collectif d'aide aux migrants C'Sûr nous rappelle que Jack Lang avait soutenu la fermeture de Sangatte par Nicolas Sarkozy ! On en oublierait presque sinon le virage sarkozyste du bien aimé député du Pas-de-Calais... Celui-là même qui, comme le souligne marianne2.fr, s'est bien gardé de condamner le discours sécuritaire et raciste de Nicolas Sarkozy à Grenoble... Celui-là même qui est le seul député socialiste a avoir soutenu le projet de loi Hadopi ou encore la réforme constitutionnelle... Celui-là même qui défend Éric Woerth dans l'affaire de la succession César, etc.<br />Allez, ne vous inquiétez pas, tous les médias ne sont pas aussi cabotins... Aujourd'hui par exemple, j'avais décidé de m'intéresser aux mensuels que nos auditeurs pouvaient encore trouver en kiosques, alors j'ai acheté <span style="font-style:italic;">CQFD </span>me pour me remettre de mes émotions nordwesques. Et je n'ai pas été déçue ! Enfin si, j'ai été un peu déçue en fait, pas par le canard lui-même, mais par l'action sociale ! Dans son édition de septembre, <span style="font-style:italic;">CQFD </span>nous propose ainsi une interview stupéfiante d'une assistante sociale et de deux éducateurs travaillant dans des associations de réinsertion. Et leur témoignage fait vraiment peur... <span style="font-style:italic;">« Elle n'a pas assez connu la galère, il faut qu'elle aille un peu dans la rue. Après, peut-être qu'elle acceptera notre aide »</span>. Ce genre de réflexions, Estelle affirme en entendre de plus en plus depuis quelques temps. Il faut dire qu'aujourd'hui, l'action sociale entretient la « culture du résultat »... L'État ayant délégué une grande partie de sa mission d'accompagnement social aux associations, ces dernières se doivent en effet de prouver leur efficacité en terme de réinsertion, sous peine de ne pas voir renouveler leurs subventions. Un système pervers qui crée des situations absconses et marginalise encore plus les précaires, lesquels doivent régulièrement passer des entretiens pour déterminer s'ils ne sont pas trop pauvres ou pas assez, trop sales ou trop propres, pour bénéficier du suivi de telle ou telle association... Quant aux travailleurs sociaux, on leur demande de faire du chiffre, en faisant primer la quantité sur la qualité de leur accompagnement !<br />Faire du chiffre... Telle est également la mission des préfectures, censées expulser à tour de bras – ou plutôt à tour de charters – sans-papiers et autres romanichels. A ce sujet, <span style="font-style:italic;">CQFD </span>publie également ce mois-ci six petites planches du dessinateur Berth, initialement prévues pour feu <span style="font-style:italic;">Siné-Hebdo</span>, intitulées <span style="font-style:italic;">Les Expulsables</span>, et qu'on peut désormais retrouver dans l'album éponyme du dessinateur aux éditions Hoëbeke.<br />Trêve de plaisanteries, je vous invite également à découvrir l'enquête sur la gestion des logements des mineurs de ch'Nord publiée aujourd'hui par <span style="font-style:italic;">Rue89 </span>en partenariat avec France Inter. On y apprend ainsi que <span style="font-style:italic;">« 63 475 logements gérés par la Soginorpa, l'établissement régional chargé de gérer ce patrimoine, ont fait l'objet de placements financiers hasardeux… au risque de déclencher une crise des subprimes, version cht'i »</span>. La Soginorpa aurait en effet massivement emprunté aux banques selon un principe appelé « gestion active de la dette » : <span style="font-style:italic;">« Le principe consiste à proposer des taux très attractifs en début de prêt qui, ensuite, vont se transformer en taux variables indexés sur des indices monétaires ou boursiers. Une vraie roulette russe où les collectivités peuvent gagner (un peu) ou perdre (beaucoup). </span>» Précision utile : <span style="font-style:italic;">« La Soginorpa est une filiale à 100% de l'Epinorpa, sorte de holding de contrôle, entièrement aux mains de la région Nord-Pas-de-Calais, dont le conseil d'administration est présidé par Jean-Pierre Kucheida, député-maire de Liévin. »</span> Merci encore à <span style="font-style:italic;">Rue89 </span>– à l'instar du désormais célèbre <span style="font-style:italic;">Médiapart </span>- de nous rassurer sur le monde politico-financier ! <br />Et puisque j'étais dans les mensuels, j'en profite pour vous rappeler que depuis trois mois, <span style="font-style:italic;">Rue89 </span>édite également un magazine mensuel papier du même nom avec ce mois-ci notamment, un dossier fort intéressant sur la croissance et la décroissance. Quoique encore fort timoré sur la question, <span style="font-style:italic;">Rue89</span>, soulève le dilemme tabou d'une croissance infinie dans un monde aux ressources finies et esquisse quelques pistes de solutions avec des personnages tel que Pierre Rabhi et sa <span style="font-style:italic;">« sobriété heureuse »</span> ou encore Tim Jackson et sa <span style="font-style:italic;">« prospérité sans croissance »</span>...<br />Enfin, pour finir sur une note un peu plus guillerette, laissez-moi vous raconter, avec <span style="font-style:italic;">Rue89 </span>toujours, quelques <span style="font-style:italic;">« préhistoires de cul »</span> (le jeu de mots n'est pas de moi !). Pour entrer dans le vit du sujet (celui-là si), le magazine nous invite à découvrir l'exposition « Sexe en pierre » à Atapuerca en Espagne, une exposition de sculptures et gravures sur pierre du paléolithique reproduisant des scènes d'amour, de masturbation, des godemichés ancestraux et bien sûr quelques célèbres Vénus callipyges ! Une belle occasion pour les historiens de braver quelques tabous en montrant que le sexe-plaisir et non simple reproduction était déjà d'actualité chez nos très vieux ancêtres. Allez, Cromagnon, fais-moi voir ton beau... silex !<br /><br />ZBla rédactionhttp://www.blogger.com/profile/17445246628322349390noreply@blogger.com