lundi 11 avril 2011

Plus belle la vie d'auto-entrepreneur - épisode 2


Babelle vous présente le deuxième épisode de
« Plus belle la vie d'auto-entrepreneur »
consacré aux artisans

Interviews :
François Robilliard de « NO MADe » : fabrication et location de yourtes
Stéphane Trény de « STF in Wood » : menuisier décorateur

Une émission en direct de Lille
mardi 12 avril à 19h30
sur RCV 99FM
ou www.rcv-lille.com

et en rediffusion à Arras
vendredi 15 avril à 17h
sur PFM 99.9
ou www.radiopfm.com



Depuis 1er janvier 2009, le régime de l'auto-entrepreneur permet à tous ceux qui le souhaitent de créer leur propre entreprise en quelques clics sur Internet.

Exonération de TVA, fiscalité allégée, paperasses limitées... Selon le portail du gouvernement, c'est « la simplicité même »!

Toutefois, après deux ans d'existence, le fameux statut, élaboré dans la hâte, s'avère plus problématique qu'il n'y paraît... Ainsi, bien que présenté comme un remède à la crise, il peut aussi être soupçonné de conforter une certaine précarité sociale.

L'émission Babelle a donc décidé de se pencher sur les enjeux socio-économiques d'un système qui a déjà été adopté par plus de 500 000 personnes en France.

lundi 4 avril 2011

Nucléaire: arrêtons Fessenheim !

Ils n'ont pas arrêté Fukushima,arrêtons Fessenheim.

Le monde entier a vu exploser le bâtiment qui abrite le réacteur de Fukushima. Mis en service en 1970, c'est l'un des plus anciens au Japon. Il devait être fermé le mois dernier.

Mais, à la demande de l'opérateur Tepco, les autorités japonaises ont accordé un permis d'exploitation pour dix années de plus. On connait la suite : séisme de 8,9 sur l'échelle de Richter, arrêt automatique de la centrale, tsunami qui inonde les installations électriques de secours, échauffement puis fusion partielle du cœur : un scénario catastrophe qui a mis les "experts" en sûreté nucléaire en défaut.

En France, le réacteur le plus ancien est celui de Fessenheim.

Il a été construit à partir de 1970 en bordure du grand canal d'Alsace, entre Bâle et Strasbourg, dans une zone d'activité sismique. Il a été construit avec les normes anti-sismiques des années 60 qui sont très éloignées des normes actuelles.

En 2000, un rapport de l'Autorité de sûreté nucléaire indiquait que certaines fonctions de sauvegarde assurant le refroidissement du réacteur pourraient ne plus être assurées en cas de séisme. Malgré la vétusté des installations et les risques sismiques, EDF a demandé à prolonger l'exploitation de la centrale. Un grand nombre d'élus et de citoyens s'y opposent.

Le 9 mars dernier, le tribunal administratif de Strasbourg a débouté les élus qui demandaient la fermeture de Fessenheim pour cause de vétusté et de dangerosité. Aurait-il prononcé le même jugement aujourd'hui ?

C'est dans quelques semaines que l'Autorité de Sûreté Nucléaire doit rendre son avis autorisant ou non une prolongation de l'exploitation du réacteur n°1 de la centrale de Fessenheim pour dix ans supplémentaires.

Après la catastrophe de Fukushima, il n'est plus acceptable de mentir sur les dangers du nucléaire, en particulier dans les zones sismiques. L'accident de Fukushima démontre que, même dans un pays réputé pour son expertise en matière nucléaire, le risque zéro n'existe pas.

La ministre de l'écologie explique que la centrale de Fessenheim a été construite pour résister au risque sismique maximal constaté sur les 1000 dernières années, augmenté d'une marge de sécurité. C'est avec les mêmes arguments que les Japonais ont prolongé l'exploitation du réacteur de Fukushima. Le désastre japonais démontre qu'il n'est plus possible de raisonner ainsi. Voilà pourquoi les signataires demandent l'arrêt immédiat de la centrale de Fessenheim.

http://www.stopfessenheim.net/

lundi 28 mars 2011

Plus belle la vie d'auto-entrepreneur


Babelle vous présente le premier épisode de
« Plus belle la vie d'auto-entrepreneur »

avec l'interview
de François Annycke, un des « pionniers » de l'auto-entreprise,
spécialiste du domaine culturel

Une émission en direct de Lille
mardi 29 mars à 19h30
sur RCV 99FM
ou www.rcv-lille.com

et en rediffusion à Arras
vendredi 1er avril à 17h
sur PFM 99.9
ou www.radiopfm.com



Depuis 1er janvier 2009, le régime de l'auto-entrepreneur permet à tous ceux qui le souhaitent de créer leur propre entreprise en quelques clics sur Internet.

Exonération de TVA, fiscalité allégée, paperasses limitées... Selon le portail du gouvernement, c'est « la simplicité même »!

Toutefois, après deux ans d'existence, le fameux statut, élaboré dans la hâte, s'avère plus problématique qu'il n'y paraît... Ainsi, bien que présenté comme un remède à la crise, il peut aussi être soupçonné de conforter une certaine précarité sociale.

L'émission Babelle a donc décidé de se pencher sur les enjeux socio-économiques d'un système qui a déjà été adopté par plus de 500 000 personnes en France.

vendredi 18 mars 2011

Revue de presse 15/03/11 - CATASTROPHE nucléaire

Aujourd'hui, j'ai prévu de vous annoncer de très bonnes nouvelles!

La première - et elle est de taille - c'est que vous pouvez vous rendormir tranquilles sur vos deux oreilles, mes bons concitoyens, car la technologie nucléaire est ab-so-lu-ment sans danger...

Oui, mais, me direz-vous, et la catastrophe actuellement en cours au Japon? Don't worry, be happy! Il ne s'agit nullement d'une « catastrophe nucléaire » mais seulement d'un "accident grave", dixit notre bon ministre de l'Industrie, Éric Besson... C'est ainsi qu'au cours d'une conférence de presse tenue samedi après-midi, alors que le premier réacteur de la centrale de Fukushima venait d'exploser le matin même, que le clairvoyant Éric Besson s'est montré tout à fait rassurant : "A ce stade, et selon les informations dont on dispose, (…) cela n'a rien à voir avec Tchernobyl".
Et sa comparse de l'Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, de confirmer : "Aujourd'hui ont été relâchées dans l'environnement des émanations de vapeurs faiblement radioactives qui, au moment où nous parlons, ne semblent pas devoir être dangereuses pour les Japonais eux-mêmes"...
Avec des vapeurs « faiblement radioactives » il n'y avait donc aucune raison de s'inquiéter, non?

Bon, d'accord, le lendemain, le réseau Sortir du Nucléaire a publié les premières mesures indépendantes de radioactivité relevées aux abords de Fukushima par six courageux journalistes japonais, mesures, il est vrai, quelque peu alarmantes... Il apparaît ainsi que les habitants de la région reçoivent en seulement quelques heures la dose de radiations tolérée en France annuellement !
Mais bon, puisqu'il ne s'agit pas d'une « catastrophe nucléaire », ne nous alarmons pas pour si peu...

Pardon ? Si je n'ai pas oublié quelques détails dans ma démonstration ?
A dire vrai, j'ai peut-être omis de rappeler que depuis l'explosion du premier réacteur samedi, il y a aussi eu l'explosion du réacteur 3 de Fukushima hier, lundi... Et puis, surtout qu'aujourd'hui même – mardi pour nos auditeurs arrageois – la crise nucléaire a gagné en intensité avec l'explosion du réacteur n°2.
Et là... C'est indéniable... Même Éric Besson l'a enfin avoué ce matin sur RTL : "On est sur le chemin d'une catastrophe"...

Le TRES GROS problème, comme nous l'apprend un communiqué de Greenpeace, c'est en effet que, cette fois-ci, l'explosion ne s'est pas produite à l'extérieur mais à l'intérieur de l'enceinte, « sous la cuve du réacteur dans laquelle les combustibles radioactifs sont en grande partie fondus ». Les combustibles irradiés se trouveraient ainsi en contact direct avec l’atmosphère et tout refroidissement serait désormais quasiment impossible. Selon Sophia Majnoni, la responsable du sujet Nucléaire pour l'ONG, “on se rapproche du pire scénario possible et il est maintenant certain que des rejets de radionucléides ont commencé”.
Selon Greenpeace toujours, les autorités japonaises rapportent avoir mesuré un niveau de radioactivité pour une heure équivalent à plus de huit fois la dose annuelle admise pour le public. Or, cette radioactivité peut se disperser au-delà de la zone de 20 km déjà évacuée, atteindre les populations et contaminer durablement l’environnement, portée notamment par les vents du Nord vers la capitale archipeuplée, Tokyo.

Alors oui, excusez-moi Monsieur Besson, mais c'est malheureusement bien à une situation catastrophique à laquelle nous assistons impuissants aujourd'hui...

Chers auditeurs, je suis confuse, je vous avais pourtant annoncé des bonnes nouvelles pour ma chronique d'aujourd'hui...
Je vais donc faire un petit effort, en vous annonçant avec notre président préféré, qu'au moins, en France, nous n'avons aucun risque de vivre une telle catastrophe nippone !
Ben ouaip, si on en croit les propos de Sarkozy rapportés hier par le Parisien, «Si on a perdu des marchés et des appels d’offres, c’est parce qu’on est les plus chers. Et si on est les plus chers, c’est parce qu’on est les plus sûrs !» Bien sûr !
Et notre VRP national de l'atome d'ériger l'EPR en exemple : «L’EPR, je connais bien le chantier, j’y suis allé plusieurs fois. Je suis désolé de dire ça, mais on a la double coque ! Le principe de la double coque, c’est que si un Boeing 747 s’écrase sur une centrale, le réacteur n’est pas touché».
Vous voilà rassurés, braves gens ?
Ben vaudrait mieux pas !
Et là, je m'appuie sur une interview donnée dimanche par Jean-Marie Brom à l'Est Républicain. Selon ce porte-parole du Réseau Sortir du Nucléaire, en effet, plusieurs centrales françaises pourraient fort bien connaître le même triste sort que les centrales nippones, en particulier la plus ancienne toujours en activité, celle de Fesseheim en Alsace, construite sur une faille sismique connue et avérée...

De même, un communiqué du Réseau Sortir du Nucléaire nous rappelle que le Réseau et d'autres associations ont rendu public, en 2003, un document « confidentiel défense » d’EDF, démontrant que le réacteur nucléaire EPR ne résisterait pas au crash d'un avion de ligne... pas plus d'ailleurs qu'aucun autre réacteur nucléaire au monde !
En outre, la société EDF elle-même a récemment révélé que 19 des 58 réacteurs français possèdent des générateurs de secours qui ne démarreraient pas en cas de besoin...
Vous étiez rassurés, braves gens ? Et bien tremblez maintenant !

Pour finir ma chronique, je vous propose quand même une vraie bonne nouvelle à laquelle je crois sincèrement, mais dont le revers de la médaille est fort effrayant : LES CATASTROPHES NATURELLES N'EXISTENT PLUS !
Attention, ne montez pas au créneau tout de suite, car je reformule plus justement : les catastrophes naturelles ne DEVRAIENT plus exister...
Ainsi, on a tous en mémoire le séisme meurtrier qui a causé plus de 200 000 morts à Haïti l'an dernier. Pourquoi un tel drame ? Parce que les tremblements de terre sont inévitables, bien sûr... Mais aussi et surtout parce qu'Haïti est un des pays les plus pauvres du monde, et qui dit pays pauvre dit aussi bâtiments de piètres qualités, infrastructures défaillantes, déboisement à outrance et érosion dans le cas d'Haïti, etc.
Un pays aussi développé que le Japon, en revanche, a largement les moyens de protéger sa population des drames naturels : bâtiments anti-sismiques de pointe, organisation pointue des secours, système d'alerte d'une performance unique au monde... (D'ailleurs, selon un article du Monde de dimanche 3 minutes ont suffi aux autorités japonaises pour lancer les premières alertes au tsunami après la fin du séisme...) Alors, oui, le tsunami a fait 10 000 morts, c'est dramatique, mais on a évité le pire !
Malheureusement, seulement 10 000 morts, ça ne devait pas être assez drôle, alors le monde moderne a inventé la catastrophe nucléaire... Bravo, comme ça, finalement, Haïti dévastée n'aura plus grand chose à envier à un Japon irradié...

Je suis bien obligée de conclure avec le slogan du Réseau Sortir du Nucléaire : la seule décision politique responsable, pour le Japon comme pour la France, est de sortir du nucléaire !

mardi 15 mars 2011

mardi 15 mars 13 h : Flash mob anti nucléaire !


Être actifs aujourd’hui pour ne pas être radioactifs demain

Mardi 15 mars, 13h, heure française, retrouvons-nous pour une flash mob géante partout dans les villes de France en solidarité avec le peuple japonais et pour dire non au nucléaire au Japon comme partout ailleurs.

A Lille rendez-vous est donné pour une flashmob à 13h00 Grand’Place.

http://groupes.sortirdunucleaire.org/alerte-japon/rassemblements.html

http://lille.lesverts.fr/+Minute-de-silence-en-solidarite+

mercredi 9 mars 2011

Appel du Cyclo-tour des paysans

Voici un appel à participation au cyclo tour des paysans "enquête" de Terres en Nord-Pas de Calais / Belgique du 8 au 23 avril 2011.

Pourquoi participer ou soutenir le cyclo tour des paysans "enquête" de terres ?

Nous sommes de plus en plus nombreux à aspirer à une vie simple, à souhaiter rester connectés à un petit bout de terre et de nature, à vouloir nourrir d'autres avec de bons produits, à désirer habiter un abri démontable ou mobile...

Nous avons beaucoup de bonnes raisons d'avancer vers ces choix de vie, alors nous décidons d'enfourcher nos vélos pour parcourir les routes de la région, à la rencontre de ces habitants, des institutions agricoles et politiques, des paysans, des terres en lutte, des expériences de vie collective, des choix d'habitat léger et sans fondation, donc moderne...

Si vous voulez vous questionner et questionner celles et ceux que nous allons rencontrer sur le statut et l'identité paysanne, sur le droit d'accès à la terre, sur le droit au logement en milieu rural et l'économie paysanne, alors il ne vous reste plus qu'a vous libérer un, deux ou plusieurs jours pour venir pédaler à nos cotés !

Vous trouverez sur le site du cyclo tour des photos, des conseils, des informations concernant l'organisation, les étapes, les besoins matériels... www.cyclopaysannpdc.net

N'hésitez pas à nous contacter pour nous signaler votre soutien ou votre participation, nous vous encourageons à diffuser ce courriel dans vos réseaux, merci d'avance et à bientôt sur la selle.

Le collectif du cyclo tour des paysans "enquête" de Terres.
03 20 56 22 01 / 06 22 13 32 33

vendredi 18 février 2011

Revue de presse 15/02/11 - Vies de merde

Aujourd'hui, spécialement pour vous, Babelliens et Babelliennes, j'ai décidé d'intituler ma revue de presse « Vies de merde »...

Il y a quelques temps, en effet, j'ai découvert le site viedemerde.fr et ce fut comme une révélation !
J'avais enfin trouvé le moyen le plus catharsique qui soit de se consoler de sa propre vie de merde : se gausser de celle des autres ! Et ça fait un bien fou !

Le principe est simple : tout internaute peut poster en ligne une anecdote vécue ou fictive, en respectant trois règles de base : le texte doit commencer par « aujourd'hui », ne pas dépasser quelques lignes et finir par la formule rituelle « vie de merde »!

Je vous donne un exemple tout frais pêché ce matin sur le site :
« Aujourd'hui, je suis infirmière et un patient se plaint d'une légère blessure au doigt. Pour plaisanter, je lui lance : "Oh, mais il va falloir amputer !" Je reste persuadée que, s'il n'avait pas déjà eu une jambe en moins, il aurait ri. VDM »

Allez, et puis un autre petit pour la route :
"Aujourd'hui, comme d'habitude, quand je ris, je pète. Aujourd'hui, c'est mon gynéco qui m'a fait rire. VDM »

Pour ma part, vous l'aurez compris, si j'ai passé une heure ce matin sur viedemerde.fr, c'était justement pour me consoler de ma propre poisse...
Je vous la fais courte (c'est la règle!) :
« Aujourd'hui, je suis journaliste à Pôle Emploi (disons pour me rassurer que je fais un reportage en immersion depuis plusieurs mois, sorte de remake d'une rubrique « j'ai testé pour vous : la vie de demandeuse d'emploi »)...
Bref, afin d'élargir mes compétences professionnelles et ainsi augmenter mes opportunités d'embauche et ainsi participer moi aussi à la croissance nationale, je demande à faire une formation en graphisme. « C'est une très bonne idée ! » me dit ma conseillère, « d'ailleurs, la Région finance justement une formation de trois mois commençant le 21 février. »
Je démissionne donc de mon boulot alimentaire de serveuse, me rendant ainsi disponible pour cette nouvelle étape de mon « Parcours personnalisé d'accès à l'emploi »... Manque de bol ! Personne n'avait encore pensé à m'informer de l'entretien préalable une semaine avant le début des cours pour acter ma candidature... entretien au cours duquel j'apprends que je suis (dixit) « trop diplômée » pour cette formation réservée aux (toujours dixit) chômeurs « moins qualifiés »... Ben merde! Ma maman m'avait pourtant bien dit qu'il fallait aller à l'école pour trouver un boulot...
Pôle Emploi... Plus merde la vie ! »

Allez, j'arrête de me plaindre, après tout, il y a largement pire comme situation...
Dans le genre « vie de merde » par exemple, le journal Charlie hebdo de cette semaine nous raconte la triste histoire d'Aldina, jeune capverdienne sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français. Depuis son interpellation le 27 janvier, Aldina était enfermée en centre de rétention, séparée de sa fillette de deux ans, Jessica, laquelle souffre de fréquentes et violentes crises d'asthme nécessitant un suivi hospitalier...
Alors qu'Aldina fait appel de son maintien en rétention le 2 février dernier, la juge lui assène cruellement un « inutile de pleurer, vous n'influencerez pas la cour ! »...
Heureusement, aux dernières nouvelles, selon le site du Réseau éducation sans frontières, la jeune femme aurait été libérée la semaine dernière.
Cela n'en demeure pas moins un bel exemple de cette « vie de merde » que la France impose aux étrangers non désirés...

Je reste sur la même thématique, avec un autre exemple de « vie de merde », glané dans Politis cette fois-ci.
Alors que la loi sur l’immigration arrive au Sénat, l'hebdomadaire relaie cette semaine, en effet, l'appel de plusieurs associations de solidarité à défendre le droit au séjour pour raisons médicales.
En guise d'introduction, la journaliste Noëlle Guillon évoque le cas de Gnima Solly, Sénégalaise arrivée en France en 2001 et souffrant de diabète. Depuis 2006, le renouvellement de son titre de séjour lui étant refusé, Madame Solly ne peut plus accéder à la couverture médicale universelle.
« Au Sénégal, les médicaments existent, mais je n’y ai pas accès. Si je ne reste pas en France, c’est la mort assurée », explique-t-elle au magazine. Officiellement, Madame Solly devrait pourtant pouvoir bénéficier au droit de séjour pour raisons médicales.
Mais, c'est sans compter l'arbitraire des préfectures limitant l'accès à un droit, de toute façon en passe d'être remis en cause... En effet, en remplaçant la notion « d'accès effectif » aux soins dans le pays d'origine par celle de la « disponibilité » des soins, le texte de loi actuellement débattu au Sénat compromet dangereusement l'accès aux soins des étrangers. « La majorité des traitements existent dans la soixantaine de pays où nous sommes présents, témoigne ainsi Olivier Bernard, président de Médecins du monde. Mais pour qui sont-ils réellement “disponibles”? Parfois, pas plus de 5% de la population n’y a accès. »
En résumé, les 95% restants devront bientôt se contenter de poster bien vite leurs malheurs sur viedemerde.fr avant leur prochaine crise d'hypoglycémie...
Quant à moi, je vous dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode de Plus belle la vie!

ZB

mercredi 26 janvier 2011

Revue de presse 25/01/11 - Antisèche antiloppsi2

Je ne suis vraiment pas sûre qu'on va se régaler aujourd'hui...
D'abord, parce que j'ai bien conscience de rarement vous remonter le moral avec mes médias alternatifs, souvent fort pessimistes quant au genre humain...
(Promis, un jour je viendrais avec la Voix du Nord pour vous révéler le restaurant favori de Dany Boon chez les ch'tis et peut-être même que grâce à Télé 7 jours je vous ferais découvrir le coiffeur secret, à l'origine du ma-gni-fique brushing de Derek Sheppard de Grey's anatomy!)
En attendant, j'ai l'impression aujourd'hui d'avoir mal fait mon boulot de chroniqueuse bolchévico-syndicaliste d'ultra-gauche sur une antenne associative, elle-même aux mains d'un groupuscule anarcho-rock'n roll...

En effet, il y a des jours, dans une vie de militante, où l'on a l'impression d'arriver largement après la bataille... C'est ce qu'il m'arrive avec la loi Loppsi2.

« Je ne peux pas venir manger chez toi lundi parce que j'ai trop de boulot avec la mobilisation anti-Loppsi2 », me dit une copine la semaine dernière. AntiLoppsi2 ? Qu'esse c'est-t'y encore que c'tte bête-là ? me dis-je alors en ma Ford intérieure. Un truc liberticide de plus à rajouter sur ma liste noire, un sujet parmi d'autres pour une revue de presse énervée...
Le hic, c'est que cette fameuse loi Loppsi2 a déjà été adoptée en deuxième lecture au Sénat. Jeudi dernier pour être précise.
Pourtant, ça fait déjà un moment qu'elle est dans les cartons cette Loppsi2...
Mais je suis comme tout le monde, y a des fois où je n'ai pas envie... pas envie de décortiquer un sujet compliqué, pas envie de découvrir un nouveau moulin contre lequel il va encore falloir se battre...
D'ailleurs, elle a un peu été préparée dans ce sens la Loppsi2 !
Dans son blog sur Mediapart, la chroniqueuse Liliane Baie se demande ainsi pourquoi on entend si peu parler de cette nouvelle Loi sur la Sécurité Intérieure.
Côté médias, Liliane Baie suggère que les journalistes ont peut-être du mal à résumer un texte qui aborde des champs aussi vastes et différents que la vidéo-surveillance, les mineurs délinquants, le flicage d'Internet, l'habitat hors normes, les peines-planchers, etc.
Mais la bloggeuse évoque aussi une certaine perte d'intérêt pour une loi « en discussion depuis tellement longtemps que l'intérêt qu'elle a suscité s'est émoussé, surtout dans une société médiatique qui a besoin de faire croire que tout commence chaque jour »...
Et quelques lignes plus loin, j'ai eu l'impression qu'elle parlait justement de moi, Liliane Baie :
« Quant aux lecteurs, à part ceux qui, dès le début, ont lu le texte, il me semble qu'ils sont nombreux à s'être lassés de lire çà et là ce nom charmant "Loppsi 2", qui évoque, comme je l'ai déjà écrit, un héros de cartoon, et ce d'autant plus que les sujets d'inquiétude ou d'indignation, voire de révolte, ne manquent pas, ce qui a tendance à mettre dans l'ombre les propos alarmistes de ceux qui tentent d'éveiller les citoyens sur ce projet de Loi. »
Et là, je me suis dit, un petit effort, Zoé, tu pourrais au moins survoler quelques articles sur la question! Finalement, je n'ai pas eu le temps de trouver beaucoup d'infos, alors je me contenterai d'évoquer l'édito du site http://antiloppsi2.net qui a le mérite de lister assez clairement les points polémiques du texte de loi.
I y en a un paquet, alors je vous en livre seulement quelques-uns en vrac:
- la possibilité d'expulser en 48h et sans contrôle du juge les occupants d’habitats hors norme (tente, cabane, caravane, yourte, mobile home, camion aménagé …) et de détruire leur habitat;
- le durcissement du contrôle social et l'obligation de délation pour les travailleurs sociaux;
- la généralisation du fichage et de la vidéo-surveillance, y compris privée;
- le bracelet électronique pour les sans-papiers;
- le filtrage et la censure de sites Internet...
Et puis, si vous en voulez encore, je vous informe qu'une réunion aura lieu aujourd'hui, mercredi, à 18h à la MRES (avant-hier pour les auditeurs de PFM) afin de préparer la journée d'action qui se passera à Lille ce dimanche 30 janvier.

Enfin, puisqu'on parle de mobilisations, je voulais vous signaler aussi une journée de résistances qui aura lieu samedi à Norrent-Fontes, suite à l'injonction faite au maire fin décembre par le Préfet de démanteler au plus vite le campement de migrants érythréens de sa commune. Malgré le refus de Marc Boulnois de s'exécuter, plusieurs réfugiés ont notamment été arrêtés début janvier et certains risquent l'expulsion imminente.
L'association Terre d'errance vous invite ainsi dimanche à une marche solidaire d'Isbergues à Norrent-Fontes (le départ est fixé à 10h à la gare d'Isbergues), laquelle sera suivie d'un repas et de tables rondes à la salle des Tilleuls de Norrent-Fontes.
Encore un weekend chargé en perspective!


Journée de résistances
Samedi 29 janvier
Norrent-Fontes (salle des Tilleuls)

Journée anti-Lopp2
Dimanche 30 janvier
Marché de Wazemmes

jeudi 20 janvier 2011

Revue de presse 18/01/11 - Merci aux insoumis !

Tunisie. Lundi, après trois semaines d'émeutes et la fuite du président Ben Ali en Arabie Saoudite, son dernier Premier ministre, Mohamed Ghannouchi, a annoncé qu'il avait formé un gouvernement d'union nationale de 24 membres, dont trois chefs de l'opposition légale, huit ministres de l'ancien gouvernement et des représentants de la société civile.
Mardi, ce nouveau gouvernement est déjà contesté, du fait notamment de la présence en son sein des anciens ministres du régime...
Ainsi, pour l'heure, l'issue du mouvement de révolte tunisien n'est encore pas assurée. Observatrice lointaine et mal informée, je ne me permettrai donc pas de pronostiquer d'ores et déjà l'arrivée d'une véritable démocratie de droits en Tunisie.
Toutefois, je me devais de saluer avec ma consœur Roukaya le courage des Tunisiens de la Révolte des Jasmins, qui sont en passe de devenir un modèle d'indignation pour le monde arabe, mais aussi pour nous, en France.

Je voudrais d'abord rendre hommage à Mohamed Bouazizi, le premier martyr de la révolte tunisienne, ce jeune diplômé chômeur de 26 ans qui s'est immolé, le 17 décembre 2010, parce que les autorités l'empêchaient de vendre ses fruits et légumes faute d'autorisation. Je voudrais rendre hommage aussi aux dizaines de manifestants tués par une répression sanglante pendant ces trois semaines de révolte. Plus généralement, je voudrais rendre hommage aux peuples tunisien, mais aussi algérien, jordanien, égyptien, qui commencent à se soulever contre les Ben Ali, Kadhafi, Bouteflika, et autres Moubarak lequel, par exemple, âgé de 82 ans, règne depuis plus de trente ans sans partage en Égypte...
Aux cris de « Liberté, dignité, travail! », ils nous montrent notamment que la question sociale est indissociable de la question démocratique et j'espère que cette insoumission a encore de beaux jours devant elle!
Pour reprendre Edwy Plenel, dans son édito du 16 janvier sur Médiapart, « le peuple tunisien vient de montrer aux habitants du monde arabo-musulman, du Maghreb au Machrek, qu'il n'y a pas de fatalité à la servitude et que des régimes apparemment inébranlables peuvent s'effondrer sous le poids de leurs injustices et de leurs impostures. »
Je vous invite d'ailleurs à consulter en ligne l'analyse pointue de l'éditorialiste*, pour qui les évènements tunisiens pourraient non seulement ébranler le monde arabe, mais aussi les politiques français, de droite, comme de gauche! En effet, si on a tous retenu la sortie de Michèle Aliot-Marie qui voulait conseiller la police de Ben Ali dans son effort de répression... Mediapart nous rappelle que DSK, en tant que directeur général du FMI, a quant à lui déjà fait l'éloge du modèle tunisien, portant ainsi un jugement « très positif » sur la politique du pays...

Pour finir, je ne résiste pas à vous copier ici un passage intégral du texte d'Edwy Plenel, parce que je trouve qu'il s'agit d'une brillante démonstration du caractère POPULAIRE de cette insoumission tunisienne, dans une région où les seuls véritables opposants aux pouvoirs autoritaires sont bien trop souvent les islamistes radicaux:

« Or tous ces pouvoirs plus ou moins autoritaires, qui désespèrent les espoirs de la rue arabe et donnent ce visage d'immobilisme politique à la région, sont soutenus par les puissances occidentales, activement ou silencieusement. La menace islamiste est leur caution et leur alibi. Caution de leur existence intouchable : retournant à leur profit l'idéologie du choc des civilisations, ils se posent en rempart contre l'extrémisme musulman. Alibi de leurs crimes impunis : partenaires de la ténébreuse guerre antiterroriste, ils y trouvent des excuses pour leurs violations des droits et leurs vols des richesses. La vérité est pourtant qu'ils ont enfanté cet islam politique, non seulement en trahissant leurs promesses initiales mais, souvent, en étant les premiers à utiliser l'arme religieuse pour mater, par le passé, les contestations sociales et démocratiques qui les ébranlaient.
Telle est la radicale nouveauté introduite par l'insurrection tunisienne : le retour au premier plan de la question démocratique et de la question sociale, indissociables. Qu'il s'agisse de l'Afrique du Nord ou du Proche-Orient, c'est le surgissement d'un message d'espoir après tant de décennies dominées par la régression religieuse, les replis identitaires et les affrontements sectaires. Se battre pour la liberté et l'égalité, pour le droit de s'exprimer et le droit de travailler, pour le droit d'avoir des droits tout simplement, c'est échapper aux identités immuables et aux communautés fermées. C'est chercher et inventer ce qui rapproche et rassemble, au lieu d'exacerber ce qui divise et ce qui éloigne. C'est en somme construire ensemble un avenir politique dont l'exclusion et l'intolérance ne seraient plus les normes. Un avenir où la raison l'emporterait sur la croyance. »

* http://www.mediapart.fr/journal/international/160111/lespoir-tunisien-secoue-la-france

mercredi 19 janvier 2011

Communiqué Sortir du nucléaire

Non à la propagande d'AREVA !

Janvier 2011 : impossible d’échapper au nouveau spot publicitaire d’AREVA dont 1 500 spots TV sont diffusés sur 30 chaînes TV.

Une campagne de propagande mondiale de 20 millions d’euros de promotion du nucléaire, payée par les contribuables puisque l’État est actionnaire à 90 % d’AREVA.

Le 14 janvier 2011, le Réseau "Sortir du nucléaire" a porté plainte contre ce spot devant le jury de déontologie publicitaire.





Balle perdue


Salut Babelliens, salut Babelliennes,

Vous m'excuserez, j'avais envie de vous souhaiter une bonne année, une bonne santé, des thunes, des bonheurs partagés, du bon son sur RCV (entre autres!), des câlins et des baisers, un toit au-dessus de vos têtes et de chouettes trucs à becqueter, une planète moins dévastée, moins de cons et moins d'opprimés... Bref, j'étais de bonne volonté... Et puis j'ai entendu cette histoire du musicien des Ashtones...
Tu roules pépère sur l'autoroute et tu te prends la « balle perdue » d'un connard en kaki qui taquine le moineau... « Putain de destin, ça craint »... C'est du Renaud, de l'époque où il était moins con et moins bouffi, mais je trouve que ça colle bien aujourd'hui.
Et puis d'abord, c'est quoi une « balle perdue »? Moi je perds mes clés, mon portable, ma carte d'identité... Y en a qui perdent des balles, bêtement, dans la carotide d'un type sur l'autoroute... ça donne envie de tout faire péter, de chialer...
Alors, pour 2011, ce que je vous souhaite, c'est de ne surtout rien lâcher face à tous ces trous du cul qui vous tuent d'une « balle perdue »...

Zoé

Concert des Ashtones maintenu ce jeudi 20 janvier à la Maison des Etudiants à Villeneuve-d'Ascq, en hommage au musicien disparu (et en soutien à ses proches et sa famille).

jeudi 13 janvier 2011

Soirée de soutien La Brique - 14 janvier


La Brique, le mensuel d'enquête de Lille et d'ailleurs, organise une soirée de soutien ce vendredi 14 janvier au Centre culturel libertaire (rue de Colmar à Lille).